La guitare testée est recouverte d’un vernis noir pailleté de bleu très agréable à l’œil. Son corps stratoïde comporte plusieurs chanfreins et amincissements, soit pour l’estomac (après neuf ou dix bières n’est-ce pas...), soit pour accéder facilement aux aigus, tant sur le talon qui a été aminci, qu’au niveau de la corne inférieure pour ne pas gêner le petit doigt de la main gauche. Le manche, en érable, est entouré d’un binding qui court aussi autour de la crosse et reçoit une touche en palissandre vingt-quatre cases, sertie de frettes jumbo et de repères "dent de requin". Comme la plupart de ces modèles japonais, la Dinky 2 est équipée d’un accastillage mat, gris métallisé, se composant de : six mécaniques à bain d’huile Jackson, un vibrato Jackson sous licence Floyd Rose, deux attaches courroie et deux boutons de potentiomètre. La Dinky est équipée de trois micros Duncan Designed conçus par Seymour Duncan, deux simples et un double routés par une tonalité, un volume et un sélecteur cinq positions.
Confort et sonore
Le manche demande une petite prise en main car il a un profil en D assez plat ; passé ce petit temps d’adaptation , on est parfaitement à l’aise sur cette guitare, plutôt confortable et ne souffrant d’aucun défaut notable. Les tirés sont faciles, le vibrato est très souple et bien réglé. De plus, la guitare se montre équilibrée en position debout. En son clair, on apprécie tout particulièrement le micro grave et les deux positions intermédiaires, pour la douceur de leurs attaques et la finesse du rendu, le micro milieu et le double se montrant un peu trop agressifs. Ce travers peut, dans une certaine mesure, se corriger à l’aide du volume et de la tonalité, très progressifs et précis. On pourra donc atténuer, aussi bien en égalisation qu’en niveau, le rendu de ces deux micros.
Bien évidemment, lorsqu’on bascule en son saturé, la hiérarchie s’inverse et c’est au tour du simple du milieu et du double de briller, tandis que les autres positions sont un peu en retrait sauf si l’on recherche des sons saturés légers de type fendérien. Le double n’est pas du genre joufflu mais donne plutôt dans les sonorités hard, metal, avec du sustain, de la gnaque et une égalisation relativement creusée. Le simple du milieu donne pour sa part dans les saturations très rock, genre crunch poussé façon rock US bon ton. Tout cela s’ajoutant finit par doter cette guitare d’une palette intéressante car plus étendue que ce qu’on aurait pu en attendre.
La Dinky2 sera à l’aise sur tous types de sons. Elle se destine quand même en priorité au rock, au hard-rock et au metal, mais est suffisamment bien construite et confortable pour vous accompagner un bon bout de chemin.