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Hamer : The Line

D mai 1997     H 02:01     A Judge Fredd    


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Nous l’avons vu le mois dernier, depuis la fin des années 80, Hamer a recentré sa gamme autour de son porte drapeau, l’Archtop Custom. N’allez pas vous imaginer que cela veuille dire que tous les modèles de la marque sont interchangeables, loin de là...

Le principal souci de Jol Dantzig et Franck Untermyer a été de proposer une gamme immédiatement identifiable, d’où les nombreux instruments qui adoptent la même forme que l’Archtop. Cela n’empêche ni la création de nouvelles guitares (Eclipse, Mirage, Duo-Tone), ni de conserver celles qui ont fait l’histoire de la marque (Standard, Chapparal Bass 12 cordes) fût-ce en les reliftant (Cruise Bass). Face à la noria d’instruments à manche collés (Cruise mise à part) qui constituent son identité profonde, Hamer continue à proposer quelques modèles à manche vissé,Californian Elite, Diablo I et II etc. Enfin, last but not least, les basses dont la gamme devrait s’enrichir de modèles actifs. Pour les budgets les plus modestes, nous présenterons aussi brièvement la gamme coréenne des Hamer Slammer Series (qui va se nommer Hamer tout court courant 97).

Manches collés

Note : cet article comporte plusieurs onglets (juste au-dessus de ce texte). N’oubliez pas de cliquer sur chacun d’eux pour lire l’article dans son intégralité.

Ce type de lutherie est le domaine de prédilection de Jol Dantzig et des luthiers Hamer. Vous le verrez, le mois prochain, une foultitude de détails, invisibles à l’oeil non averti, concourent à doter ces guitares d’une personnalité affirmée. Chaque instrument a, en outre, été pensé pour favoriser et magnifier la moindre vibration et cela s’entend.

De la Special à l’Arch Top Artist

Voici une tripotée de modèles partageant tous la même forme générale, celle de la Gibson Les Paul Special double cutaway. Largement plébiscitée par nombre de fabricants et de guitaristes, cette forme est tout à la fois classique, élégante, sobre et ergonomique. L’accès aux aigus est total puisque la jonction corps/manche, imperceptible pour la paume, se fait à hauteur de la vingt-et-unième case (sur vingt-deux). Il y a deux ans, les goûts ayant évolué à cause du regain de la mode vintage, Hamer a décidé d’épaissir ses manches d’environ 1,25 mm. Résultat, ils ont un dos bien rond mais sans excès qui remplit la main sans la gêner.

La Special est l’une des deux guitares d’entrée de gamme chez Hamer. C’est aussi la plus proche de son illustre inspiratrice : corps et manche en acajou, touche palissandre à repères dot et deux "Soapbar" (simples bobinages de type P90) Seymour Duncan. C’ est la guitare rock par excellence comme peut l’être la Telecaster dans un autre genre : simple, puissante et redoutablement efficace. Le micro grave, plus doux, marie des graves profond à des attaques claires et puissantes, tandis que le micro aigu possède une hargne qui s’exprime avec beaucoup de finesse. On note aussi une grande aisance dans les sons sur le fil, entre clair et saturé. Bref, la palette de la Special s’étend avec bonheur du blues le plus cool au rock le plus méchant. Avec la Special FM (flamed maple), on se rapproche des Archtop, mêmes micros (deux doubles Seymour Duncan, Jeff Beck en aigu et ’59 en grave), et surtout table en érable... plate. On se retrouve donc avec une guitare aux sonorités très proches des Archtop, plus sobre, moins lourde et coûtant beaucoup moins cher grâce à l’absence de binding et de sculpture sur la table. Autre source d’économie, la FM, à l’instar de la Special, ne se décline qu’en finition Standard.

Special, Archtop Gold Top P90, Duotone P90 et Archtop Artist
Special, Archtop Gold Top P90, Duotone P90 et Archtop Artist

Il en va tout autrement pour l’Archtop (table sculptée), dont les versions sont nombreuses. Cette guitare est l’un des meilleurs choix alternatifs à la Les Paul, tant par la beauté de ses bois, sa finition, que par les sensations qu’elle procure et les sons qu’elle délivre. La plus simple est la Studio, exempte de tout binding et équipée d’un chevalet/cordier Wilkinson, modèle Hard Tail Wrap-Around Bridge. Les sensations procurées par cet instrument et les sons délivrés font qu’il n’a rien à envier à ses soeurs plus huppées, hors le décorum. Rajoutons un binding autour du corps plus un Stop bar et un Tune O Matic et nous obtenons une Archtop Standard, ceignons le manche d’un binding en troquant les repères dot pour des trapézoïdaux, et voici venir l’Archtop Custom. Autre variation sur le thème, dispo en standard comme en custom, l’Archtop GT (gold top) abandonne les doubles bobinages et, à l’image de la Les Paul Gold Top, adopte deux Soapbar couleur crème. Le mariage est heureux, donnant à la fois mordant et profondeur. Toujours plus loin, dans le but de créer un instrument dont le son rappelle celui des demi-caisses comme la 335, dans un format plus réduit et sans craindre le larsen, Hamer a donné naissance à l’Archtop Artist, nouveau porte drapeau de la marque, au corps à moitié creux, dotée d’une ouïe en F et équipée des tous récents Seymour Duncan Seth Lover (paix à son âme) au son très vintage. Ces modifications transfigurent l’Archtop tout en lui conservant une grande polyvalence. On se retrouve donc avec un instrument que ne renieraient ni Georges Benson ni Ted Nugent, c’est dire... L’Artist existe dans les finitions Studio et Custom, bien que (bizarrement) cette dernière ne s’appelle pas ainsi sur l’Artist, puisqu’il n’existe pas de finition Standard (capito ?).

Toujours sur la même base, mais bien à part puisqu’unique en son genre, la Duo-Tone allie une électronique classique et un capteur piézo pouvant s’utiliser séparément ou de concert. L’originalité vient de ce que chacune dispose de sa propre sortie ce qui permet d’utiliser des systèmes d’amplification différents pour chacun des signaux. Une cavité‚ creusée dans la partie supérieure, occupe la moitié‚ du corps de l’instrument. La table sculptée en érable a­ été remplacée par une table plate en épicéa, en deux parties, avec trois évents circulaires, pour favoriser les graves. La Duo Tone se comporte fort bien en électrique comme en électroacoustique mais c’est bien sûr en combinant les deux qu’on révèle le potentiel extraordinaire de cette guitare. Tout récemment, Hamer a sorti la Duo-Tone 90 équipée de deux Soapbar Seymour Duncan, dont les sons, semble-t-il, se marient encore mieux avec celui du piézo.

Eclipses, Mirages et autres phénomènes peu Standards

Ces trois modèles complètent la gamme des Hamer à manche collé. Leurs histoires sont différentes, les deux premiers étant apparus récemment, alors que le troisième est la version reissue de la toute première guitare commercialisée par la marque.

Eclipse

L’Eclipse est l’autre entrée de gamme du fabricant d’Arlington Heights. Il s’agit, là encore, d’une guitare tout acajou, sobre et efficace, comme le rock. Sa forme dérive de celle de la Special : corne inférieure plus fine, corne supérieure plus courte. Elle est équipée du même chevalet/cordier que les Studio. Côté son, elle louche vers la Firebird et la Les Paul Deluxe avec deux Mini Humbuckers Seymour Duncan. Mais sa richesse sonore va bien au delà grâce à un réglage de tonalité original qui permet de multiples variations. De ce fait, l’Eclipse est vraiment un phénomène à part. Sa version 12 cordes reprend les mêmes spécifications, exception faite du chevalet/cordier spécialement dessiné pour permettre le réglage séparé en hauteur et en intonation de chacune des cordes.

Mirage

En retravaillant encore les cornes de la Special, mais cette fois dans un esprit plus Fender, on obtient une Mirage. Cette guitare au corps en acajou, recouvert d’une table sculptée en koa a pour mission de produire des sons fendériens tout en procurant des sensations de jeu gibsoniennes. Elle est équipée d’un Hot Rails en aigu et de deux Vintage Rails, routés via un sélecteur cinq positions. Le Hot Rails donne des sons assez gras pour envoyer des chorus avec la sauce et se marie bien avec le micro milieu en position intermédiaire. Evidemment, la Mirage n’est pas une strat, mais elle s’en rapproche suffisamment pour exceller tant dans le blues et le rock que dans le funk ou la country. Son vibrato Wilkinson procure en outre des sensations on ne peut plus proches de celle d’un vibrato Fender. La Mirage II se situe, elle, dans la lignée de certains modèles PRS. On retrouve ici les humbuckers (JB et ’59) recouverts d’un capot chromé et un sélecteur trois positions. Je ne peux guère vous en parler plus avant car c’est une toute nouvelle guitare, mais nous la testerons aussitôt qu’elle arrivera en France.

Standard

Le top des tops (pour moi tout au moins) c’est la Standard. L’originalité du modèle Hamer par rapport à l’Explorer Gibson, hormis les secrets de fabrication maison que nous détaillerons le mois prochain, c’est la présence d’une table en érable qui clarifie les attaques et lui donne un look torride. Cela dit, le succès de cette reissue est tel outre-Atlantique, surtout depuis l’émergence de No Doubt dont le guitariste a définitivement adopté la Standard, qu’Hamer a sorti l’année dernière une série limitée korina et que l’usine fabriquait lors de notre visite des Standard tout acajou avec pickguard et capots chromés sur les micros. Poser les mains sur une Standard c’est se laisser envahir par des vibrations qui fusent et tournent sans fin. Lorsqu’on la plaque contre soi, on se dit que s’il est une guitare dotée de sensualité, c’est bien celle-là (bon j’arrête, promis... demain j’arrête).

Manches vissés

Les guitares qui suivent doivent en grande partie leur existence au fait qu’il fut un temps où aucun petit fabricant n’aurait pu survivre sans proposer le standard de l’époque : une strat avec Floyd ou assimilé et deux simples un double ou deux doubles un simple. Que ces guitares ne soient pas les plus représentatives de l’âme profonde de la marque ne signifie pas pour autant qu’elles aient été conçues n’importe comment. Bien au contraire, elle sont à la hauteur de leur concurrentes directes et bénéficie d’autant d’attention. Leur maintien au catalogue vient d’ailleurs de ce qu’elles se vendent très bien.

Classiques

Commençons par deux classiques revisités, la Daytona et la T-51, respectivement une Stratocaster et une Telecaster selon Hamer. Toutes deux possèdent un corps en aulne, un manche maple en standard (touche en palissandre en option sur la Daytona), et sont équipées de mécaniques Spertzel autobloquantes, ce qui dans le cas de la Daytona est une vraie bénédiction (vibrato). Cette dernière présente un vibrato Wilkinson VSV et trois simples Custom Seymour Duncan Alnico Pro routés le plus classiquement du monde. La T-51 est pourvue d’un Broadcaster et d’un ’54 Seymour Duncan qu’entoure une plaque chevalet Wilkinson HT-100, avec pontets verrouillables ; son pickguard est en Bakélite. Pour ces deux guitares, tout l’art a consisté à respecter l’esprit des ancêtres tout y mettant son grain de sel.

Vintage S

Avec la Vintage S, Hamer vise clairement le créneau de la Superstrat de luxe occupé entre autres par Tom Anderson, Schecter ou Blade. Corps en deux parties, en érable ondé, manche érable bird’s eye, touche en pao ferro, c’est beau. On ne s’arrête pas là avec des mécaniques Spertzel, un vibrato ABM que l’on peut bloquer ou laisser flotter, trois Seymour Duncan APS1 et un EQ trois bandes accessible par l’arrière de l’instrument. Conjugué au haut niveau de finition de la maison, cela donne une guitare vraiment convaincante pour qui recherche ce type d’instrument.

Métal !!

Californian Elite

Eh non, les métallistes virtuoses et chevelus n’ont pas été oubliés, pour eux existe la Californian Elite : corps de strat en acajou, manche en érable recouvert d’une touche ébène vingt-sept cases décorée de repères boomerang en nacre. Le confort est total grâce aux découpes pratiquées à l’arrière du corps, autour de la jonction corps/manche et jusque dans les cutaways facilitant l’accès aux dernières cases. Avec ça vous me mettrez un Floyd Rose (un vrai), un Trembucker Seymour Duncan en aigu et un Tremstack (double au format simple) en grave. Les sons délivrés sont à la fois patate et fortement saturé "à la californienne". Les sensations procurées classent la Californian parmi l’élite de la catégorie "arme fatale", elle n’usurpe donc pas son appellation.

Diablo1

Toujours sur base strat, plus récentes, les Diablo I et II, sont moins exclusives. Assez frustes, à l’image d’une Washburn N1 par exemple, elles sont destinées au hard, hardcore et autres bastonneries génératrices de grâouh. Si la base est la même, corps en aulne, manche érable, touche palissandre vingt-quatre cases et Floyd Rose, elles diffèrent par leur config micro, deux doubles, Norton Lite et Tone Zone, pour la I et deux doubles plus un simple, les mêmes plus un SH2, pour la Diablo II. La II est logiquement plus versatile, le simple lui amenant trois positions supplémentaires, plus fendériennes. En revanche, la I dégage à mon sens quelque chose de plus radical, de plus bestial. Pas de compromis, elle est taillée pour rentrer dans le lard.

Basse

Si vous avez lu l’historique du mois dernier (ce dont je ne doute pas) vous savez qu’Hamer a une longue expérience en matière de basses, puisque la toute première Hamer jamais fabriquée fut une Flyin’ V Bass par et pour Jol Dantzig himself. Une longue histoire donc...

Douze cordes en colère

Les basses douze cordes sont une invention Hamer apparue en 1977, et se sont maintenues au catalogue depuis. A partir d’une basse 4 cordes en accordage standard, Hamer a triplé chacune des cordes avec deux cordes guitre accordées deux octaves plus haut. Actuellement, ces basses se déclinent en trois versions.

 

Doug Pinnick
Doug Pinnick (King’s X), Jol Dantzig et la Chapparal

L’Acoustic 12, qui malgré son nom et son look est bien une électrique, fut la première à naître par les volontés conjugués de Jol Dantzig et de Tom Petersson, le bassiste de Cheap Trick (pour l’anecdote l’aventure avait commencé avec des huit cordes). Le manche érable à touche palissandre vingt-et-une cases est surmonté d’une crosse gargantuesque de type 6+6 (4 mécaniques basse et 8 guitare Schaller). Son corps en acajou est recouvert d’une table plate en érable, percée d’une rosace. A l’intérieur un EMG P délivre des sons assez chaleureux. A côté du chevalet Hamer à huit pontets (les deux cordes aiguës partagent le même) un EMG HB plus agressif. Cela dit, vous l’avez compris, l’Acoustic délivre des sons en rapport avec son look et si vous souhaitez une 12 cordes plus rock, et que vous n’avez pas les moyens de faire customiser une Acoustic comme l’a fait Jeff Ament le bassiste de Pearl Jam, mieux vaut vous tourner vers la Chaparral, best-seller du trio. Elle possède un corps en acajou, version basse de celui de la Californian, avec les mêmes chanfreins de confort, un manche et une touche comparables à ceux de l’Acoustic, à l’exception de la crosse qui se termine en V. Ses micros (2 EMG DC-35) sont monstrueux de patate et bien servis par l’électronique active EMG BTS. Cela permet à l’instrument de rendre aussi bien des graves profonds et lourds que des aigus plein d’harmoniques, le tout se mariant et se fondant en une espèce de grondement démoniaque. A ce sujet écoutez donc le son de basse de l’album Dogman de King’s X. Mais ce n’est pas tout puisque le jack de sortie de la Chaparral est stéréo : bonjour les joies du split vers deux amplis ou deux tranches de table, d’autant que parmi les quatre potars de l’instrument se trouve un panoramique ! (pour le reste : un volume et deux réglages graves et aigus séparés). Si le son de la Chaparral est dantesque, ses dimensions restent humaines, son manche équivalant, de ce point de vue, celui d’une 5 cordes. De fait, le cap à franchir pour l’instrumentiste est plus psychologique que réellement physique, la preuve en étant que ceux qui le franchissent reviennent rarement en arrière. Toutefois, pour les petits gabarits, la 12 cordes se décline en Short Scale (762,5 mm contre 850 mm pour les deux autres). Elle est alors nantie d’un corps en érable aux formes proches de celles des Arch Top. La conjugaison short scale/érable/12 cordes lui donne un registre beaucoup plus médium que ses deux grandes soeurs. Cela la rapproche du son de guitare basse tel que peuvent l’envisager des groupes comme Presidents Of The U.S.A.

Cruise Control

Cruise 2tek

Plus sobres, les Cruise Basses sont dérivées du modèle apparu en 1982. Relifté, leur corps, en aulne, s’apparente esthétiquement à celui de la Jazz Bass. Les manches sont très fins tout en restant présents dans la main ce qui est encore plus appréciable sur les 5 cordes. Le pickguard et les deux micros Duncan Vintage Jazz dont le nom annonce bien la couleur achèvent de leur donner un petit air vintage assez sympa. La Cruise existe en 4 et 5 cordes. Dans le premier cas , elle peut être équipée au choix d’un chevalet/cordier Gotoh ou d’un 2 Tek, qui est standard sur les cinq cordes. Ce chevalet allie une épaisse plaque de métal visible à l’arrière de l’instrument pour favoriser le sustain et des pontets entièrement isolés les uns des autres, garantissant la pureté et la clarté des notes. Résultat, sur la même basse on gagne en précision, en punch et en sustain. Ce n’est pas tout, aux combinaisons précédentes s’ajoute une touche fretless, ce qui porte à six le nombre de versions différentes de la Cruise. Et dire qu’on annonce pour le courant de l’année l’adjonction d’une électronique active...

Coréennes

Slammer

Pas de surprise, la ligne coréenne reprend les modèles de la gamme US, avec un seul niveau de finition : standard. En général les bois utilisés sont les mêmes que sur les américaines, étant entendu que leur provenance est différente et leur sélection moins sévère. On retrouve donc deux Diablo, une Californian, une Daytona, une T-51, une Arch Top, une Eclipse et une Cruise Bass 4 cordes. Subsistent également des instruments disparus de la gamme américaine, une Sunburst, une Centaura et deux Chaparral Bass 4 et 5 cordes. Une Standard devrait rejoindre cette belle assemblée. Le niveau de fabrication de ces guitares coréennes est vraiment très bon, à tel point qu’une Slammer Arch Top peut très bien se mesurer question lutherie à une Les Paul Studio, avec l’avantage de l’ergonomie. Evidemment question prestige et côté micros, bien que la coréenne soit loin d’être ridicule de ce point de vue, la comparaison est plus hasardeuse, mais bon... Toutes proportions gardées, la gamme coréenne fait montre d’une exigence parallèle à celle de ses modèles américains.

Voilà, j’espère que ce tour d’horizon vous aura mieux fait connaître les guitares Hamer dont nous verrons le mois prochain comment elles sont fabriquées.

Finitions

Saxo guitar

Trois cas de figure peuvent de présenter :

  1. Le modèle n’est disponible que dans une finition. C’est le cas des Eclipse et de toutes les guitares à manche vissé.
  2. Le modèle bénéficie des deux finitions les plus courantes chez Hamer, Standard et Custom. La première implique un manche sans binding, marqué de repères dot, tandis que la seconde intègre un binding autour du manche et des repères trapézoïdaux. Cela devient amusant dans le cas de la Standard (le modèle) qui existant dans les deux finitions s’appelle Standard Standard ou Standard Custom...
  3. La finition devient un modèle à part entière en cela qu’il entraîne des changements autres que purement esthétiques. C’est le cas des deux Studio (Arch Top et Artist) dépourvues de tout binding, qui délaissent le couple Stop Bar/Tune O Matic, pour un "Wilkinson Hard Tail Wrap-Around Bridge".

Customs

Standard Korina

Hamer ne possède pas de Custom Shop car l’entreprise se considère comme un gros Custom shop. Cela implique que les commandes spéciales sont fabriquées avec les mêmes machines, par les mêmes hommes et au même endroit que les autres guitares de la marque. J’ai pu le constater en visitant l’usine, où, au milieu des Hamer habituelles, j’ai pu voir des Eclipse à trois mini humbuckers et quelques Flyin’ V en korina portant le nom de leur commanditaires sur la crosse. Lors d’une visite au magasin Make n’ Music de Chicago, j’ai par ailleurs pu admirer une Standard à la crosse en V (photo). La plupart du temps, les modifs demandées, concernent le modèle de micro implanté (un Pearly Gates à la place du Jeff Beck par ex.) ou des finish personnalisés. A ce sujet, si le modèle que vous désirez n’existe pas dans la teinte qui vous plairait, il suffit, moyennant un léger surcoût, de le commander. Tout est possible, les options les plus courantes (gaucher, fretless etc.) étant déjà dûment tarifées par Hamer. Cela dit, pour tempérer vos ardeurs, sachez qu’Hamer travaille sans planifier outre mesure sa production. Du coup, les commandes spéciales demandent souvent de la patience. Pour tout renseignement complémentaire contactez votre plus proche revendeur Hamer.

Importée ?

Actuellement Camac importe les guitares listées ci après. Vous pouvez cependant passer commande auprès de votre revendeur de n’importe quel modèle US au catalogue. Cela peut prendre un peu de temps pour certains modèles de faible production (Eclipse 12 cordes par ex). Notons que les Cruise Bass deviendront actives vers la fin de l’année. Il est par ailleurs probable que la Mirage II soit importée d’ici la fin de l’année 97. De même, côté coréennes, il n’est pas impossible que viennent s’adjoindre une basse et la Standard dans les mêmes délais.

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Hamer U.S.A.

  • Arch Top Artist
  • Arch Top Custom
  • Artist Studio
  • Californian Elite
  • Chaparral Bass 12 cordes (sur commande)
  • Cruise Bass 2 Tek, 4 et 5 cordes (G&C n° 178)
  • Daytona
  • Diablo
  • Diablo II
  • Duo-Tone (G&C n° 164)
  • Eclipse (G&C n° 176)
  • Mirage (natural)
  • Special
  • Special FM
  • Standard
  • Standard Custom (G&C n° 170)

Hamer Slammer Series

  • Arch Top (G&C n° 159)
  • Californian
  • Centaura
  • Diablo
  • Diablo II
  • Special
  • Sunburst Flat Top

Bonus

Dunlop Straplocks

  • Toutes les Hamer US sont équipés d’attache-bandoulières compatibles avec le Straplock System de Jim Dunlop.
  • A leur sortie en 1994, l’Archtop Studio et le Duo-Tone ont toute deux été classées dans les trente meilleures affaires (tous styles de guitares confondus), par le magazine Guitar Player. Pour 1997, c’est au tour de l’Eclipse de rejoindre ce club très fermé.
  • Progressivement toutes les Hamer coréennes équipées de doubles bobinages se voient dotées de Seymour Duncan Designed.

 

Mots-Clefs

Type d’article
Visite d’usine
Marques
Hamer
Numéro
G&C 185

 

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