Exit grisaille, avec une peinture granitée violette mouchetée de bleu clair, un design original et marrant qui s’accompagne d’un grand souci de qualité comme le prouvent poignée, patins, ébénisterie panneau de contrôle en métal argenté et assemblage.
A l’image du Club Reverb, le Vortex possède deux canaux, Clean et Lead. Le premier dispose d’un volume, le second, d’un gain, d’un master et d’un voicing ici libellé Character qui, quels que soient vos autres réglages va d’un son aux attaques un peu ’"mangées" dans la partie soft, n’a pas beaucoup d’incidence en position milieu et augmente les attaques en creusant le son lorsqu’on pousse vers la droite. Tous deux partagent une égalisation trois bandes, la reverb et un master général. Un sélecteur manuel des canaux et la connectique (entrée instrument, départ et retour de la boucle, entrée footswitch et prise casque) complètent la face avant. A l’arrière, l’embase secteur et deux sorties HP. Le baffle Vortex 412 bénéficie de la même finition de qualité et s’agrémente d’une grille avant métallique Il est équipé de quatre 12" Celestion Rockdriver Junior.
L’ouragan Georges ? Pfff !..
Sur son baffle, l’ampli malgré un gros potentiel en matière de volume et de taux de saturation, ne montre pas tout ce qu’il sait faire. Le son reste comme contraint, un peu trop compressé, malgré d’indéniables qualités de grain. On reste un peu sur sa faim. Pour en avoir le coeur net, je me suis rendu à Eurêka Studios pour tester la tête sur un baffle Marshall 1960. Là, le Vortex s’est montré beaucoup plus convaincant, plus séduisant : le grain est plus flatteur. Le canal Clean délivre une grosse puissance, le son reste un peu raide à l’image d’un tête Marshall avec des attaques encore plus compressées. Cela étant, on peut jouer sur le volume de la guitare pour un rendu plus doux. L’égalisation se montre efficace sur ce type de sons et on arrive à ses fins en cherchant un peu. Sur certains types de sons façon rock/hard-rock on est par moments bluffé car on n’est pas si loin du rendu de certains amplis à lampes. Sur les sons thrash, la claque est immédiate flagrante, et même si là les transistors reprennent un peu le dessus, on n’a aucun mal à reproduire les sons monstrueux auxquels nous a habitué la production discographique actuelle. Cela rend le Vortex "tendance" en diable. La puissance est au rendez-vous, La souplesse d’utilisation aussi, bref le Vortex a toutes les qualités qu’un acheteur de stack peut rechercher pour un prix ridicule au regard de son potentiel. Autre énorme avantage, la tête est hyper légère (pas de lampes = pas de transfos monstrueux). La boucle d’effets fonctionne très bien et la sortie casque permet également de s’enregistrer en baissant un peu le volume.
Le Vortex n’a pas à rougir de la comparaison avec d’autres stacks, d’autant que son rapport qualité/prix est excellent. Seul le baffle, malgré une fabrication soignée et des HP de qualité reste un peu en retrait.