La Blues Special fait partie d’une série limitée à cent exemplaires dans le monde, dont deux pour la France. La guitare objet de ce test est d’ailleurs la dernière disponible à la vente. Autrement dit dépêchez vous !
C’est en quelque sorte la fille naturelle d’une Stratocaster et d’une Les Paul Special. De la première, elle reprend la forme de manière très fidèle, le profil de manche et l’inspiration générale, ainsi que les mécaniques de type Kluson. De la seconde, elle s’adjuge non seulement les P90 (ici des Di Marzio nouveaux modèles sans bruit de fond), mais aussi l’acajou dont est fait le corps. La guitare bien que très sobre, bénéficie d’une finition agrémentée de petits détails bienvenus tel l’abaissement des fûts des trois dernières mécaniques de manière à mieux plaquer les cordes contre le sillet. Au jeu, la Blues Special délivre des sensations très proches d’une Stratocaster, elle est très agréable, se comporte bien, l’action est basse, les tirés aisés, bref on se sent comme sur une bonne Stratocaster. À l’oreille, là encore, la Stratocaster n’est pas loin, surtout en son clair ; l’électronique avec son sélecteur cinq positions n’y est pas étrangère. Tout a été fait y compris le micro central RWRP (bobinage et polarité inversés afin d’avoir les son dits hors phase), pour permettre à la Blues Special d’obtenir des sons de Stratocaster en son clair même s’ils sont parfois un peu plus corpulents que ceux de son illustre modèle. En son saturé on retrouve un côté très Gibson dû à l’acajou et on remarque la patate des micros. Encore une fois on navigue entre Gibson, en position grave et aiguë et Fender pour les positions intermédiaires.
La constante, la signature sonore de la Blues Special, c’est l’alliance entre punch, brillance et un côté plus crémeux, plus corpulent, ce qui la destine tout particulièrement aux sons clairs et crunch, donc au blues et au rock. Son prix ne devrait pas vous décourager compte tenu de sa rareté et de son originalité.