Plus large que les autres Tonebender, la Supa Tonebender n’en adopte pas moins un look assez similaire aux autres fuzz de la marque. Au niveau des réglages, on retrouve les habituels, Sustain, Tone, et Volume. Côté connexions : entrée instrument, sortie amplificateur. Encore une fois, on regrette que l’accès à la pile doive se faire en dévissant deux vis latérales, ce qui n’est guère pratique. Sur le modèle testé, la pile paraissait d’ailleurs brinquebaler à l’intérieur de la pédale.
La Steve Hackett semble, toutes proportions gardées, moins radicale que les autres modèles de la marque. On peut s’en réjouir ou le regretter. Quoi qu’il en soit Colorsound nous donne le choix, et il faut reconnaître que toutes ses fuzz sont extrêmement musicales. Comme ses soeurs, cette édition limitée possède des réglages très interactifs. C’est ainsi que sustain et volume amènent, plus on les pousse, des fréquences graves, celles-ci disparaissant dès qu’on les réduit. En conséquence, le réglage de Tone est plutôt à considérer comme un rattrapage, d’égalisation. Toutefois, en règle générale, mieux vaut le positionner vers les aigus c’est-à-dire à droite. La pédale donne beaucoup de sustain, les notes tiennent sans larséner, à moins de se trouver dans certaines fréquences assez médiums. Le son est grenu et se délite au fur et à mesure que la note tient. On peut, en cherchant bien, obtenir beaucoup de types de fuzz différentes, de la plus sourde à la plus criarde, avec des résultats aussi probants sur micros simples que doubles, en grave comme en aigu.
Cette Supa Tonebender est une excellente pédale qui séduira ceux qui jouent du rock progressif ou tout autre style de musique nécessitant du sustain et de la saturation sans agresser outre mesure l’auditeur.