Encore une fois on s’est inspiré d’un grand classique, la Les Paul en l’occurrence, même si le corps, d’une pièce d’acajou prend quelques libertés avec son modèle. La tête et les mécaniques à graissage manuel donnent au tout un petit côté vintage "à la Silvertone". La jonction corps/manche qui s’effectue à hauteur de la seizième frette ne bénéficie d’aucun profilage ou amincissement, résultat, comme sur une Les Paul, on a un paquet dans la main lorsqu’on joue dans les aigus.
La config est la suivante : position 1) micro grave, 2) bobinage extérieur de chaque micro, 3) intermédiaire entre les deux doubles, 4) bobinage intérieur de chaque micro, 5) micro aigu. Cela permet de disposer à la fois d’une configuration de type Gibson et de sons proches de ceux qu’on obtient sur une Strato dans les positions intermédiaires. On constate sur ces dernières une chute de niveau acceptable mais dont il faudra tenir compte par rapport aux positons 1, 3 et 5. En son clair, la guitare fait montre d’un bon sustain et d’attaques franches. L’équilibre graves/aigus est bon, les sons 2 et 4, creusés à souhait conviennent bien aux arpèges et autres rythmiques cools. La TGX crunche joliment avec un petit bonus au micro aigu qui possède dans ce registre un grain flatteur. En son saturé, les performances sont honorables sur toutes les positions. On reprochera aux deux micros de sonner un peu trop proche avec un léger manque de chaleur au micro grave. Cela dit, les prestations de cette Tune se situent tout de même dans la moyenne supérieure dans cette gamme de prix.
Bien faite, honnête, la TGX mérite qu’on l’essaye et l’on regrette presque le parti pris de grande sobriété esthétique qui la caractérise.