Vous comprendrez donc aisément que les sons de synthé auxquels le MS fait référence soit plutôt ceux des Moog que ceux des DX7 ou des monstres contemporains.
Alors à quoi ça ressemble et comment ça marche ? En gros, on dispose d’une partie octaveur avec quatre réglages de niveau appelés voices (voix) : un pour l’octave inférieur, un pour le son de la guitare, un pour l’octave supérieur, et un autre pour les ondes carrées autrement dit la disto. On a tout loisir de mixer ces voix comme on le souhaite. Le résultat obtenu est ensuite affecté par la section filtre pour laquelle on peut agir sur la résonance, la fréquence de départ, la fréquence d’arrêt et la vitesse de balayage du filtre. Un Trig (seuil de déclenchement et un delay d’attaques complètent le tableau. Avec ce type d’appareil pas besoin de mode d’emploi : on peut se permettre d’y aller un peu au hasard sur les réglages et de faire peu de recherche. On arrive assez facilement à obtenir sur son saturé des choses qui ressemblent à des lignes de synthé basse saturées façon Shakey Ground ou à la mode disco, qui sonnent très bien pourvu qu’on ait un bon ampli derrière. Lorqu’on s’arrête de jouer, l’appareil coupe entièrement le signal et l’on ne risque donc pas de larsens intempestifs ce qui autorise des réglages assez poussés sans aucun problème de gestion du son.
Le Micro Synthesizer est un appareil assez sympa, original qui fleure bon les années 70 qui trouvera sa place dans la panoplie d’effets d’un home studio ou d’un guitariste aimant à triturer le son. Son champ d’application recouvre aussi bien l’indus que le disco, le funk ou la techno.