Le corps, en acajou, reprend donc la forme désormais célèbre, mélange d’Explorer et de Flyin’V, tout comme le manche, également en acajou, se termine par une crosse en "V" inversé asymétrique. Ce dernier est vissé, nouveauté par rapport aux autres modèles de la gamme à manches collés, en quatre points à hauteur de la dix-septième case. Il reçoit une touche, en palissandre, comportant vingt-deux cases délimitées par des frettes jumbo. Le tout est recouvert d’un superbe rouge pompier qui nous ramène aux Cadillac des années 60. L’accastillage se compose de six mécaniques à bain d’huile, deux attaches bandoulières et d’une combinaison de type Stop Bar/Tune O’ Matic.
La Dime s’avère confortable à jouer, une fois réglée (car à la sortie du carton, on se perd en conjectures sur la taille des doigts du testeur final tant les cordes sont loin du manche), très équilibrée en position debout et ergonomique (mais si, mais si...) quand on est assis, pour peu qu’on fasse plus d’un mètre soixante. Côté micros, la 332 est dotée de deux doubles à fort niveau de sortie. C’est de la grosse artillerie, destinée en priorité à la saturation. Et encore pas n’importe laquelle, cette guitare est beaucoup plus à l’aise sur les saturations modernes, un peu chimiques, agressives, que sur les sons demandant plus de chaleur, de rondeur. Donc si vous comptiez l’acheter pour jouer de la country ou du chicago blues, faudra changer les micros (joking).
Cette Dime 332 est une bonne surprise, économique mais de bonne facture, avec, et c’est un plus, l’apparition d’une housse spécialement conçue pour ses formes généreuses.