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Visual Sound Workhorse Pony

Les preuves du combiné

D 22 février 2007     H 22:34     A Judge Fredd    


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Avec la série Workhorse, Visual Sound tente de répondre au besoins contradictoires des guitaristes d’aujourd’hui : disposer d’une multiplicité de sons accessibles en un clin d’oeil, ainsi que de l’authenticité et de la chaleur de lampes.

A rebours de certains grands de l’amplification qui tentent de résoudre cette quadrature du cercle en proposant des têtes multicanaux de plus en plus sophistiquées et donc de plus en plus chères, l’idée est ici de proposer un ampli monocanal à lampe, avec volume, égalisation trois bandes et reverb, délivrant un son clair de qualité capable d’amplifier de belle manière n’importe quelle pédale ou préampli. Plus séduisant encore, Visual Sound offre à tout acheteur d’un Pony sa pédale best-seller, la Jekyll and Hyde, overdrive/disto à l’éventail étendu. Cela nous offre en théorie quatre sons différents : l’ampli seul en son clair, Jekyll (overdrive), Hyde (disto) et les deux cumulées, cette dernière option ne donnant pas de super résultats en pratique.

Pony 112

Examen vétérinaire et premiers hennissements

Le Pony, esthétiquement assez réussi, est recouvert d’un beau et solide vinyle. On peut craindre que l’absence de cornières sur le haut de l’ampli, et les larges trous de la grille métallique argentée protégeant le HP laissent passer de petits objets ou des liquides, rendant l’ampli vulnérable. Cela est à relativiser, car le Pony est livré dans une épaisse housse matelassée qui le maintient bien à l’abri durant les déplacements et met à votre disposition deux poches latérales pour vos jacks et autres accessoires. La large poignée en cuir ne sera pas de trop vu le poids de l’engin, dû à son HP Celestion 12 pouces. L’arrière est fermé avec juste une grille d’évent pour dissiper la chaleur des deux 6L6 (qu’on peut changer soi-même pour des EL34). Notons que l’ampli ne revendique que 30W alors qu’il pourrait légitimement en annoncer 50.
Côté pratique, on trouve sur le panneau des commandes une prise d’alimentation au format minijack pour alimenter la pédale (pas besoin de pile ou de transfo externe), une sortie ligne, et une entrée CD IN (lecteur de CD ou de MP3) pour « jammer along » comme on dit. Les potentiomètres métalliques et les bons gros switches à l’ancienne parachèvent l’impression de solidité que dégage l’engin.
Ses sons clairs sonnent très Fender, avec de beaux graves qu’on ne poussera pas trop et des aigus claquants comme il faut. L’égalisation trois bandes reste assez neutre ce qui n’est pas idiot vu que ce sera à la pédale de colorer le son. Bref, la base est bonne.

 

Docteur J et Mister H, un cavalier à double visage

Un châssis métallique rouge en forme d’écu du moyen-âge, large et stable avec à ma gauche, un canal overdrive avec Drive, Tone et Volume et à ma droite, un canal disto doté en plus d’un réglage EQ jouant sur la couleur du son : plus on le tourne vers la droite, plus on creuse le son, plus on va à gauche, plus on a de mids. Les deux canaux se partagent deux switches, l’un booste les basses et l’autre rend le son plus tranchant. Le Bass Boost rend bien sur la disto et un peu moins sur l’overdrive ou il a tendance à dénaturer les basses. Le Sharp Blunt donne lui de bons résultats sur l’overdrive mais ramène beaucoup de fréquences aiguës pas sur la disto.
La Jeckyll and Hyde fait montre d’un gros potentiel et se montre aussi à l’aise sur les sons saturés de type blues/rock et seventies que sur les grosses distos. Le réglage EQ de la disto fait varier sa couleur du hard californien au nu metal le plus creusé. Dans ce dernier cas, dosez bien les graves sur l’ampli et sur la pédale afin qu’ils ne se délitent pas à fort volume.
La mise en/hors service des canaux demande un peu d’habitude : chaque switch met en/hors service son canal mais si, par exemple, je suis en overdrive et que j’appuie sur le switch disto, je ne passe pas de l’un à l’autre, je cumule les deux. Si je veux basculer de l’un vers l’autre je dois appuyer sur les deux simultanément, l’un coupant l’overdrive l’autre mettant en marche la disto. C’est pour cette raison que les switches sont rapprochés. Cela marche très bien mais demande une période d’adaptation.

Bonne monture

Le couple Pony/JH constitue bon investissement pour ceux qui cherchent un matériel tout terrain (puisqu’on peut même imaginer de sonoriser une acoustique avec le Pony), pour s’entraîner et s’éclater à la maison, en répétition ou sur de petites scènes.

Samples sur le site Visual Sound


Autres infos
  •  Equivaut à un ampli trois canaux
  • Qualité de l’amplification du Pony
  • Prix correct
  • Bass Boost et Sharp Blunt pas aussi efficaces sur chacun des canaux 
  • Prix indicatif : 990 € TTC env.
  • Distribution : Filling Distribution

 

Mots-Clefs

Effets
Distorsion Overdrive
Amplis/Préamplis
30 W Combo Lampes
Type d’article
Banc d’essai
Marques
Visual Sound
Numéro
GX19
Type d’effet
Pédale

 

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