J’annonce tout de suite la couleur : stack 100 watts tout lampe à base d’EL34, entièrement fabriqué à la main à Modène et orienté Vintage. Les finitions sont superbes, le cousu main se voit. La tête entièrement recouverte de vinyle noir, affiche un superbe logo Custom Work dessiné par le bureau de design Maserati (entre artisans classieux on s’entend).
Au fil des canaux
Le Mercury possède deux canaux, un clair (le 1) avec un pré, un volume, une égalisation trois bandes et un switch Bright/Fat que j’ai préféré laisser sur Fat car le Bright raidit le son le rendant extrêmement claquant. En position Fat, on retrouve ce qu’on attend d’un canal clair, rondeur, chaleur et attaques présentes. A un volume honorable, en poussant le Pré on crunche aux alentours de la position milieu, avec encore une fois une prime à l’agressivité pour le Bright. Les réglages d’égalisation sont assez efficaces. Un canal qui sonne plutôt bien avec des basses rondes et puissantes et des aigus présents et ciselés.
A côté d’un switch permettant de changer de canal on trouve « More Volume », un second volume qu’on peut enclencher, comme son nom y incite fortement les dégénérés du graoûh que nous sommes (enfin moi en tout cas), pour avoir un surcroît de puissance dans les chorus par exemple, et ça fonctionne assez bien.
Suit le canal 2, saturé, comprenant un gain, un volume, une égalisation 3 bandes, un boost et un Edge. Je ne me suis pas trop servi du Boost et du Edge car il peuvent ramener pas mal d’abeilles avec des guitares agressives. Par contre avec une Gibson Special VOS on a pu s’en servir pour sculpter le son. En règle générale, plus la guitare aura un niveau de sortie élevé moins ces deux switches seront agréables. Avec une guitare qui part bien, ce canal chante même à des volumes raisonnables. Les rapports gain volume sont bon sans être époustouflants. On a déjà vu mieux.
Complet
On pourra brancher deux baffles sur cette tête, le sélecteur d’impédance 4/8/16 autorisant de nombreuses combinaisons. Juste à côté se trouvent le send et le return de la boucle qui peut fonctionner en parallèle ou en série, être complètement bypassée et possède un réglage de niveau. On doit donc pouvoir s’en servir aussi avec une simple jack branché entre send et return comme d’un changement de volume. Complétant la connectique on dispose d’un prise d’un type proche du XLR pour brancher le pédalier maison mais on peut aussi attaquer les fonctions par des switches jack individuels : mise en/hors fonction pour la boucle d’effets, le More volume, le Boost du canal saturé et le changement de canal. Cela permet d’utiliser un autre pédalier et/ou d’intégrer le Brunetti dans un système MIDI via un switcher par exemple.
Le baffle 4x12 est assez imposant, vraiment beau, paré d’une très belle toile à liseré blanc, équipé de roulettes et chargé de quatre Celestion Greenback. Le tout fonctionne en 16 ohms et fait preuve d’une belle musicalité.
Ce Custom Work Mercury couvre un peu tout ce qui est rock blues boogie dans un esprit EL34 qui nous renvoie à Marshall sans qu’on ait du tout affaire à un clone. Seul problème, le plaisir a un prix : l’ampli coûte pas loin des yeux de la tête comme tout bon bolide italien qui se respecte.
Test effectué chez Universal Guitares
Un sample trouvé sur le site Brunetti
http://www.judge-fredd.fr/media/son...