Description
Deux combos dont l’un délivre 75W au travers d’un HP Celestion Custom Design douze pouces et l’autre 140 W avec deux HP du même tonneau. Hormis la puissance et le nombre de HP, rien ne distingue les deux amplis, c’est pourquoi tout ce qui pourra être dit sur le 75W est aussi vrai pour le 140W, sauf indication contraire.
De bonne facture, ils adoptent la couleur noire désormais associée à la marque, et sont protégés par des cornières plastique, un vinyle assez... plastique et une toile de bon aloi à l’avant, le tout agrémenté d’un logo chromé.
La « partie tête d’ampli » ressemble à un rack 1U. A l’arrière, on ne trouve rien sinon l’embase secteur, autant dire qu’il y a du monde en façade : entrée guitare surmontant une entrée minijack (lecteur CD ou MP3), sélecteur de modélisations d’ampli du clean au gros metal parmi douze possibles, drive, égalisation 3 bandes et volume surmontés de quatre boutons caoutchouc translucides (de A à D) pour sauvegarder vos réglages ou appeler des sons déjà sauvegardés. Viennent ensuite deux séries de trois effets, chorus/flange, phasing, tremolo pour le premier et delay, écho à bande ou sweep pour le deuxième. On peut en sélectionner deux simultanément. Un switch TAP permet d’ajuster manuellement vitesse du delay, du tremolo etc. Maintenu enfoncé, il donne accès à l’accordeur embarqué. Ce dernier s’affiche sur le mini-écran situé au-dessus du trio : entrée pedal board au format RJ45, sortie compensée de type Pod et switch de mise sous tension. En mode normal, cet écran affiche le nom des presets que l’on fait défiler grâce à un bouton multidirectionnel sis au nord-est du couple reverb et volume. Ne vous inquétez pas, la complexité de cette description n’a d’égales que la richesse et la simplicité d’emploi de ce panneau des commandes.
Inspection
Outre les 36 mémoires « utilisateur » que vous pourrez modifier et sauvegarder à loisir, l’argument massue mis en avant par Line 6 ce sont les 400 presets concoctés par des guitaristes passionnés, connus ou non, parmi lesquels on retrouve aussi bien Albert Lee que Riggs (Rob Zombie), Pink Floyd que les Deftones. Notons une légère divergence entre ce qui est annoncé sur le carton de l’ampli et ce qu’on trouve dans le manuel, le carton promettant 350 presets « grands guitaristes » (200 + 150 morceaux mythiques) et 50 presets utilisateurs. Je n’ai pas eu la patience de vérifier ; vu le nombre de presets ç’aurait non seulement été fastidieux mais aussi un peu mesquin de ma part.
Comme les modèles précédents, on dispose de sons prêts à l’emploi, modifiables très simplement comme sur un ampli classique. On peut utiliser les Spider aussi bien en scène, car il sont assez puissants pour les petits endroits, qu’en enregistrement, même direct, grâce à la sortie compensée. Les presets sonnent bien et se montrent généralement exploitables tels quels ou au prix d’un minimum de modifs. Restriction cependant sur les sons très compressés et riches en graves (nu metal par ex.) : au-delà d’un certain volume les deux amplis on tendance, sur ce type de sons à ne pas tenir les graves qui se délitent. C’est une des raisons qui me fait préférer le 75 au 140 car, l’ampli étant moins puissant, ce problème arrive plus tard dans la course du volume, et l’on profite plus complètement de sa puissance.
Bon pour le service
Fidèle à l’esprit Spider, cette série III se montre pratique, assez tout-terrain, permet une utilisation domestique (training, travail de morceaux existants, home studio) mais aussi de se produire sur de petites scènes à condition de ne pas jouer dans un groupe de surbourrins.
