Rectangulaire, en alu façon aviation avec deux lignes de rivets dessinées et la fameuse décalcomanie adoptée par l’ambidextre Batio, la pédale assure question look. Pour ce qui est de la connectique, on dispose d’une entrée instrument, d’une sortie et d’une prise alimentation 9V (non fournie). Un logement à pile pratique se trouve sous la pédale ainsi que quatre patins un peu sous-dimensionnés à mon sens. Sur le dessus, un gros switch des familles et trois potentiomètres métalliques de bon aloi, bref une pédale assez réussie tant esthétiquement qu’en terme de fabrication.
Vu l’endorseur on aurait pu s’attendre à une disto extrême façon metal en fusion et pis... non pas du tout. Les réglages se montrent doux et progressifs. Prenons le Level : à mi-course il n’augmente pas le volume ; si on le pousse encore, il s’y décide mais de façon très mesurée et naturelle. De même, pour le gain on commence avec du crunch pas trop poussé et en augmentant le taux on arrive en fin de course à de la disto sans excès, rien d’übermetallik donc. La tonalité suit la même voie, elle colore très efficacement le son et se montre exploitable sur toute la longueur de sa course avec des résultats musicaux et pas mal de variété. On part de « pas complètement sourd à gauche » pour arriver à « brillant sans agression à droite ».
La Michael Angelo Batio sera utile sur son clair pour obtenir des crunchs ou des distos légères. Sur des sons crunchs on s’en servira pour changer la couleur ou rajouter le surcroît de disto qui manquait. Bref on pourra lui trouver de multiples usages à l’exception du gros saturax d’homme velu, elle séduira ceux qui se plaisent à travailler leur grain en finesse.
Quant à moi, bourrin comme je suis, j’aurais quand même aimé disposer d’un peu plus de marge en niveau de sortie, mais je doit reconnaître à Michael Angelo une subtilité que je ne lui imaginais pas. Dont acte.
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