Pour ce modèle mythique, la Corée a été préférée à la Chine, probablement pour hausser le niveau de fabrication, encore que cela ne soit pas flagrant, car les chinois avaient mis la barre assez haut. Il semble qu’on ait voulu être en tout point fidèle à l’originale : tête coke bottle, double cutaway ouvert et équilibré, épais pickguard blanc et chantourné, chevalet en bois etc. On aurait bien sûr préféré que les attaches de bandoulières en plastique soient un peu moins fidèles à la tradition vu leur côté pas pratique du tout mais bon... On se mire volontiers dans le vernis noir, à la fois brillant, profond et... très facile à nettoyer. Une bande de simili cuir adhésif crème court tout autour du corps avec une ou deux petites bulles d’air. Cela dit, c’était aussi le cas sur les vraies donc à la limite, là encore, c’est de la fidélité aux traditions.

L’électronique est semblable à celle de la U2 : deux simples lipsticks routés via un sélecteur trois positions, bénéficiant de deux doubles potentiomètres, volume (bague marron) et tonalité (bouton crème central). Tout cela donne à la guitare un éventail sonore chaud et authentique qui convient à merveille au jeu au bottleneck mais se montre aussi profitable pour le jeu satndard surtout dans un registre clair ou crunch. En son clair, la guitare possède un beau velouté sur le micro grave et produit des sons incisifs sans agressivité superflue sur le micro aigu. En son crunch, rendez-vous directement autour des années 69/70 sans passer par la case départ, et sans toucher 20 000 F TTC env. (Vu le prix de la DC c’est pas nécessaire) avec un moelleux bienvenu, un grain souple et des attaques tantôt pétantes tantôt fondantes. Les sons saturés sont accessibles mais d’une part la guitare n’est pas vraiment conçue pour ça et, d’autre part, les lipstick sont sensibles aux parasites (même si cela a été amélioré) qui se trouvent amplifiés par l’ultra saturax. A réserver à des utilisations ponctuelles donc.
Avec cette guitare on retrouve toutes les qualités que l’on avait pu apprécier sur la U2 agrémentées d’un look légendaire propre à séduire tous les Jimmy Page en herbe. Encore une qu’on est content de revoir.