D’abord il est lourd grand et beau, enclos dans un superbe châssis en alu brossé, stabilisé par cinq gros patins caoutchouc. L’adoption d’un fond clair rend, à mon sens, l’ensemble de l’engin encore plus lisible que son prédécesseur le GT-8 qui était déjà lui-même assez clair. A ce stade, on regrette que l’alimentation ne soit pas intégrée. Les alims externes ça simplifie la vie des fabricants, pas forcément celle des consommateurs.
Décrire ce genre d’appareils ultra riches s’apparente un peu à une mission impossible aussi ne m’étendrai-je pas sur les aspects les plus communs de l’engin. Il vous suffira de savoir que tous les paramètres, toutes les actions sont à portée de main : ici on ne se perd pas dans un dédale de sous-menus et même un enfant de cinq ans serait à même d’interpréter les différents icônes qui s’affichent sur l’écran LCD. Bref une ergonomie très intuitive.
La connectique ultracomplète de l’appareil permet de brancher le GT-10 à tout ce qu’on peut imaginer ou presque. Les connections se situent au dos du GT-10, entrée instrument, sorties droite et gauche/mono, sortie casque, envoi et retour de la boucle d’effet, une sortie amp control pour piloter les changements de canaux de votre ampli depuis le GT-10 (à condition que ça se fasse avec un jack sur votre ampli), une prise pour pédale de contrôle extérieure, la prise USB, une sortie numérique, deux prises MIDI In et Out, l’interrupteur de mise sous tension, la prise alim externe.
Easy man !
Les deux arguments phares du GT-10 sont L’EZ Tone et le rendu amélioré par rapport aux générations précédentes. L’EZ Tone permet de programmer un patch en deux temps trois mouvements grâce à deux boutons dédiés, sous l’écran, à gauche des quatre potards d’ajustement des paramètres. Choix entre simple bobinage et humbucker, entre divers types de sorties : casque, petit ampli, combo, stack, retour de boucle etc. Ce sélecteur de sortie sera ensuite accessible directement sous le bouton de volume. Donc si on a un patch prévu pour attaquer une table de mixage on peut le modifier très vite pour l’adapter à un ampli combo par exemple. On peut ensuite sélectionner un style, blues, fuzz-rock, surf-rock, metal des 80’s, acoustique, hard rock 70’s etc., puis une variation à l’intérieur de ce style entraînant à chaque fois la mise en action des effets idoines.
On règle ensuite le niveau de drive, la balance wet/drive, et le tour est joué : on a un preset tout nouveau tout beau avec effets réglés au petit poil. Bien sûr, vous pourrez revenir sur les différents paramètres directement via les boutons dédiés qui s’alignent en dessous ou via le bouton Edit. Alors oui l’EZ Tone c’est vraiment super simple, rapide et efficace. On programme sans même y prêter attention.
Je serais moins catégorique sur le côté « Massive Tones » revendiqué par Boss, même si le GT-10 est en progrès par rapport à ses devanciers et se situe clairement parmi les meilleurs appareils de ce type, ce n’est pas encore celui qui va vous décider à vendre votre ampli à lampes. C’est de l’excellent matos mais autant l’ergonomie innove et sort nettement de l’ordinaire autant le rendu sonore est dans la (très bonne) continuité des prestations de la famille GT.
Si vous cherchez un multieffet en pédalier puissant, simple d’emploi, tout-terrain, intuitif et financièrement raisonnable, essayez donc le GT-10.
http://www.judge-fredd.fr/media/son...