Ce n’est pas la première collaboration Dunlop/EVH, puisqu’on se souvient du phaser et du flanger sortis sous la griffe MXR. Suivant le même processus, on a redécoré un classique châssis Cry Baby aux couleurs caractéristiques du hero californien : rayures, jaunes pour cette fois, sur fond noir, la classe kwâ ! Plus hasardeux, le choix du jaune pour le gros ovale contenant les initiales d’Eddie, au milieu du caoutchouc sur lequel on pose le pied. Ca va pas rester ben propre c’t’affaire avec nos grosses semelles qui traînent un peu partout... Deux LED bleues témoignent de la mise en route de l’engin. C’est très tendance le bleu chez les LED en ce moment ;-)
En dehors de ça, l’EVH présente une entrée, une sortie et un switch de mise en fonction moins dur à déclencher que sur les autres Dunlop. Avantage, l’effet se met très facilement en marche, pas besoin d’appuyer comme un malade. Inconvénient, il m’est arrivé de le couper accidentellement en mettant trop d’enthousiasme dans mes mouvements de pied vers l’avant. Finesse exigée donc, d’autant que le débattement de cette pédale m’a semblé un poil plus court que sur les Cry Baby standards.
Selon l’argumentaire Dunlop, la principale particularité de la wah d’Eddie vient de son inducteur High Q et de l’usure de son potentiomètre. Bon... super... ça nous fait une belle jambe me direz-vous. Le truc, c’est que ça nous fait aussi un beau son et même un super beau son. L’EVH est une des wah les plus "vocales" du marché. Ca chante, c’est très expressif et ça agit exactement sur les fréquences qu’il faut pour être superbement efficace tant en sons clair qu’en gros saturax. On se sent vite à l’aise et meilleur "wah-man" que jamais avec cette pédale, on passe de longues heures dessus à se faire plaisir.
Alors voilà, comme d’hab, le père Eddie s’est pas foutu de nous, avec une des wahs les plus musicales et efficaces du marché, et, comme d’hab’, votre banquier va vous faire la tronche parce qu’elle est pas donnée non plus...
Une vidéo prise sur le stand de la boîte noire, lors du Salon de la Musique et du Son de Paris 2008, dans laquelle on peut entendre l’EVH wah dans le chorus d’intro (0:38) et celui du milieu (2:08)