Dès la sortie de la boîte, le PolyTune impressionne : boîtier blanc super costaud, bon gros switch pour muter le signal, large écran à LED, TC fournit même des patins velcros prédécoupés pour la mise en pedalboard. La pédale y trouvera naturellement sa place, en début de chaîne vu qu’elle est True Bypass, pas d’incidence sur le son quand elle n’est pas en route, et qu’outre une entrée pour alim externe, elle offre également une sortie 9VDC pour alimenter une ou plusieurs autres pédales (jusqu’à 2A). Astucieux, car ainsi elle ne vous oblige pas à choisir entre un accordeur et un effet si vous disposez d’un nombre de prises d’alim limité. En retournant la bête, on tourne l’unique et grosse vis qui se trouve au dos (à la main ou avec une pièce de monnaie et on accède à la pile en deux temps trois mouvements. On note aussi la plaque qui recouvre et protège l’ensemble de l’électronique, c’est du beau. Signalons enfin la présence d’une prise USB probablement destinée, comme c’est déjà le cas sur d’autres produits TC, à permettre des mises à jour de l’engin.
MonoPoly
A l’allumage le PolyTune vous donne trois informations : mode guitare ou basse (ben oui ça le fait pour les basses aussi), votre note de référence (ajustable de Mi à Si, le Si d’en dessous, par pas d’un demi-ton), votre pitch de référence (réglable de 435 Hz à 445 Hz). Comme ça si vous avez répété avec un groupe de death accordé en Do# ou avec un vieux piano accordé en La 438 Hz, vous ne risquez pas de l’oublier au moment de monter en scène avec Stephy Raymond Vaugne, le bluesman du coin, accordé lui en Mib. l’appareil vous offre ensuite le choix entre deux modes d’accordage, Mono avec un affichage Aiguille reproduisant ce qu’on trouve sur les accordeurs traditionnels, et Chenille, de type accordeur stroboscopique, mais surtout, et c’est là qu’il innove, un mode Poly assez incroyable. Vous jouez toutes vos cordes à vide, sur l’écran chacune d’elle est représentée par une paire de points. S’ils sont verts, la corde est juste, si elle est trop haute ou trop basse deux points rouges s’allument en dessous ou au dessus des points verts en question. D’un seul coup d’œil, vous savez sur quelle(s) corde(s) vous devez agir. Le confort vient de ce que vous pouvez constamment utiliser les deux modes en même temps car l’appareil, grâce à sa technologie MonoPoly (trop fooort !!), sait si vous avez joué une ou plusieurs cordes et bascule automatiquement en mode Mono ou Poly. Lors des essais, en chambre et en répé avec Cour Supreme, j’ai constaté que le mode Poly n’est pas toujours 100% exact, ça dépend des guitares. Certains instruments doivent générer des fréquences qui parasitent le signal et lui rendent la tâche plus ardue. Quoi qu’il en soit, on peut dans ce cas s’en servir comme indicateur et aller vérifier que les cordes incriminées sont réellement désaccordées en les jouant une à une.
Mention très bien
Pour moi l’expérience a été concluante et j’ai acheté le PolyTune au bout de deux jours d’utilisation. Si l’on ajoute un capteur de luminosité qui ajuste la puissance des LED de manière à rendre l’affichage lisible dans toutes les conditions, une alerte à l’écran quand la pile commence à flancher et un rapport prestations/qualité/prix des plus corrects, on voit bien que le PolyTune a été clairement pensé pour son utilisateur final, le guitariste.