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Blackstar HT Studio 20, HT Club 40 et HT Stage 60

Venue Vidi Vici

D 20 avril 2010     H 12:08     A Judge Fredd    


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Le cahier des charges des HT Venue Series tient en une phrase : proposer des amplis à lampes performants et complets avec un rapport qualité/prix intéressant. Pari tenu : une nouvelle fois, Blackstar crée la sensation.

Présentée au NAMM de janvier, la série HT Venue regroupe le HT Studio ; un 20W, version combo ou tête, le HT Club, un combo 40W, deux combos 60W, le Soloist 60 (1x12) et le Stage 60 (2x12), une tête 100W, le Stage 100, et quatre baffles, les HTV 112, 212 et 412 en pan coupé ou droit. J’ai eu la chance de mettre la main, la guitare et l’oreille sur trois d’entre eux, Studio 20, Club 40 et Stage 60, soit trois combos, 20, 40 et 60W.

Commençons par les points communs : les trois amplis bénéficient d’une finition de haute volée compte tenu de leur gamme de prix. La fabrication est belle, conjuguant une ébénisterie massive et bien ajustée, recouverte d’un très agréable vinyle sombre, bien protégée par ses cornières et bien campée sur de larges patins, avec un châssis noir, très lisible, sobre et classe, mis en valeur par le liseré doré et la toile chinée de la façade. La poignée, imitant le cuir, frappée de l’étoile noire, le logo maison et la lampe pilote rouge parachèvent le tout, dans un esprit très british vintage.

A l’arrière, les trois amplis sont relativement clos : tous présentent bien sûr une solide grille noire pour la ventilation des lampes, le Stage 60 bénéficiant en plus d’un évent à sa base pour évacuer les déplacements d’air provoqués par les deux HP, de manière à ce que les composants de la tête, notamment les lampes, ne subissent pas de trop grandes contraintes. Toujours au chapitre des points communs, on notera que tous trois sont architecturés autour d’un étage de puissance basé sur 2xEL34 et d’une préamplification comportant 2xECC83 (le Stage 60 y ajoute une ECC82), qu’ils sont tous équipés de HP 12 pouces Celestion Seventy 80, de l’ISF, d’une boucle d’effet ajustable (+4/-10 dB), d’une sortie ligne compensée, d’une reverb numérique et livrés avec un footswitch adéquat.

Note : il semblerait que depuis la rédaction de ce test, Blackstar ait opté pour un HP Celestion Rocket 50 sur le Studio 20. (merci à Barbariankid de me l’avoir signalé)

Studio 20

HT Studio 20 - 549 €

Disons-le d’emblée il ne s’agit pas d’un 20W d’appartement, pour ce type d’usage, il y a le HT-5. Non, un coup d’œil à ses dimensions, à sa qualité de fabrication et on a compris que le Studio 20 est conçu pour affronter les rigueurs de la scène. Le Studio intègre deux canaux, un clean et un overdrive présentant chacun son couple gain/volume et bénéficiant d’un Tone pour le Clean et d’un’ égalisation trois bandes pour l’overdrive. Comme sur le 40W, l’ISF n’agit que sur le canal overdrive. Suivent un réglage de reverb et un master volume. Pas de standby sur cet ampli. À l’arrière, outre les équipements communs précédemment cités, on trouve une prise footswitch (changement de canal) et trois sorties HP.

Le canal clair le reste jusqu’aus trois quarts du volume environ, ce sera aussi fonction du niveau du master. Le Tone remplit bien son rôle avec beaucoup de claquant dans la deuxième moitié de la course et des sons plus lissés plus soft dans la première. Le canal overdrive demande volume et un master assez poussés (aumoins la moitié pour les deux) pour s’exprimer à plein. On pourra ensuite s’amuser avec le gain pour parcourir une plage allant de crunchs affirmés à des distos bien avancées tout en disposant de l’ISF pour sonner plus ou moins ricain/british. Un 20W sympathique qu’il faut apprendre à gérer pour en tirer la quintessence.

Club 40

HT Club 40 – 699 €

On retrouve ici encore deux canaux, un clean présentant un volume et un tone ainsi qu’un switch Voice qui permet, enclenché, de sonner plus ricain, plus « fendérien » avec des basses plus rondes, plus de claquant, plus de brillance et, relâché de taper dans des sonorités plus british, plus ramassées sur les mids. C’est en quelque sorte, pour le Clean, le pendant de l’ISF qui, comme c’était le cas sur le Studio 20, n’agit que sur le canal Overdrive. Sur ce dernier s’étalent un gain, un volume et un Voice qui fonctionne un peu de la même manière (soit du saturax british, soit un rendu plus metal américain), une égalisation trois bandes et l’ISF. Suivent un niveau de reverb et un master volume. Le footswitch offre ici la mise en/hors service de la reverb en sus du changement de canal avec à l’arrière un switch jouant sur la couleur de la reverb Dark/Light.

Le canal clair commence à cruncher à partir de la moitié au volume et encore plus sûrement aux ¾ de sa course. La position du Voice à l’américaine se montre convaincante avec des graves très ronds c’est particulièrement flatteur sur des simples et des positions intermédiaires. La reverb numérique peut aller assez loin et rend bien sur ses deux couleurs. On a pas mal de possibilités puisqu’on peut aller de sons clairs, très country jusqu’à des sons metal auxquels il ne manque que la profondeur qu’un baffle 4x12 pourra apporter. Grosse polyvalence donc, avec un volume maitrisé puisqu’on n’est qu’en 40W. L’égalisation que ce soit le Tone du Clean ou celle de l’Overdrive s’avère très efficace, de même que la combinaison Voice+ISF sur l’OD source de multiples variations. Le grain est plutôt beau, on pourra le trouver un peu raide par moment, mais c’est une question de puissance, de rapports à trouver entre les réglages et comme on a beaucoup de latitude, il faut passer un peu de temps en affinage. Seuls petits bémols, sur le clean on a du mal à rester clair à partir d’un certain volume mais ça n’embêtera pas tout le monde, et, Voice en position « américaine », il faudra gérer finement les graves avec certaines guitares.

Un petit ampli efficace et polyvalent qui gagne à être branché sur un baffle d’extension, du genre 4x12 pour plus de rondeur et de moelleux.

Stage 60

HT Stage 60 - 899 €

Le HT Stage 60 présente 3 canaux : un Clean qui gagne une égalisation deux bandes par rapport au 40W, puis un Overdrive I et un Overdrive 2 qui partagent l’égalisation 3 bandes et l’ISF, mais possèdent chacun leur propre switch Voice ainsi que leur gains et volumes propres. Une Resonance une Presence et un Master Volume ferment la marche. On le voit, le Stage 60 est un ampli assez complet, tout comme la tête Stage 100 qui reprend peu ou prou les mêmes spécifications.

La prise footswitch est au format port série, une autre prise footswitch au format jack est présente.

On retrouve la même sortie compensée que sur le HT-5, avec le choix entre un rendu 1x2 ou 4x12. Le pédalier, plus conséquent, donne le choix du canal et gère la reverb.

Sur le Clean, les deux bandes permettent d’ajuster plus finement l’égalisation, on reste clair plus longtemps que sur le club 40, on crunche moins vite mais comme on a deux overdrives derrière...

Je l’ ai particulièrement apprécié sur les positions intermédiaires notamment avec le switch Voice poussé.

Sur l’OD1, on obtient des crunchs très beaux, un peu poussés dès le quart de la course, on monte et on trouve des overdrives variés qui vont accepter de pousser assez loin en saturation. Bref ce canal est le plus polyvalent des trois. Le deuxième overdrive est d’emblée plus grenu et produit une saturation plus épaisse mais j’ai trouvé le Voice moins exploitable poussé en position « américaine ». Quand il est off, on arrive à taper aussi bien le metal en creusant l’égalisation et en tournant l’ISF à gauche (surtout qu’ensuite on peut encore jouer sur Resonance et Presence), que dans le hard-rock plus seventies. La difficulté, comme sur pas mal d’amplis avec ce type de config, c’est le partage des réglages qui oblige à trouver un juste milieu quand on a besoin de sons différents. Là encore le baffle 4x12 amène un peu plus de souplesse sur les graves. Un bon ampli qui peut aller du très clean au très metal en passant par tous les intermédiaires avec trois sons dispos immédiatement au pied.

Trois amplis très intéressants : polyvalents et bien équipés, comme tous les amplis de la marque ils sonnent très bright, mais leur nombreux réglages permettent de trouver le son qu’on recherche. Et tout cela avec rapport qualité/prix vraiment impressionnant.


Autres infos
  • Fabrication soignée
  • Rapport qualité/prix
  • Polyvalence de tous les amplis de la série
  • Reverb de qualité
  • Un petit faible pour le Stage 60
  • Changement de canal pas transparent
  • Prix indicatif : voir texte
  • Distribution : Arbiter France

Portfolio

 

Mots-Clefs

Amplis/Préamplis
20 W 40 W 60W Combo Lampes
Type d’article
Avec vidéo Banc d’essai
Marques
Blackstar
Numéro
GX38

 

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