L’arrière du corps, en acrylique USA, ressemble à un coquillage avec la forme Tele au centre qui se serait épanouie en strates (mais non pas strats bandes de bourrins) successives. L’avant, lui, est plat, percé du nombre 44 (en référence à Obama qui a été élu pendant sa construction). Un coup d’œil à l’intérieur, et on aperçoit deux inserts, deux tube de carbone destinés à renforcer l’ensemble.
Le manche, vissé, est en carbone, touche 22 cases comprise. Autant dire que ça ne risque pas de bouger et qu’un truss rod eût été superfétatoire. Pour rester dans le high tech, Zanca a doté sa belle des mécaniques Steinberger qu’on a déjà pu voir sur certaines Gibson Of The Month. A l’autre bout des cordes on trouve un chevalet Gotoh de type Telecaster. Gotoh signe également la plaque électronique sur laquelle trônent deux boutons de potentiomètre Tele à dôme et le sélecteur 3 positions pilotant les deux simples du set Lollar Tele ’52. Si l’on ajoute que les potards sont des CTS, on voit que rien n’a semblé trop beau pour cette Zitto 44.
Douce et confortable
A la prise en main, tout est très doux au toucher, les matières se marient bien, le manche se montre très agréable, avec sa touche relativement peu bombée, rien ne vient pertuber le confort de jeu. Parlons de suite des quelques points négatifs en signalant une plaque des potards pas très bien vissée, mais la guitare testée étant un proto, elle a bien morflé durant les salons et nul doute que ce défaut ne se retrouvera pas sur les guitares de production. Autre bémol, l’implantation du jack, perpendiculaire au corps, rend l’utilisation d’un jack coudé obligatoire parce qu’un jack droit dépasserait au risque de l’endommager. Pour le reste, tout s’effectue avec douceur et facilité tant du côté des mécaniques très progressives qui assurent, de concert avec le sillet en laiton un accordage très précis, que de celui de l’accès aux aigus qui se fait sans même sentir le talon dans la main, de l’équilibre parfait en position debout ou du dos de la guitare qui se love sans effort contre vous.
A vide, la guitare se montre sonore. Une fois branchée, en son clair, le micro grave est très fidèle à la fois au son acoustique de l’instrument et aux sonorités qu’on attend d’un micro neck Tele, la position inter plaît par sa finesse, sa délicatesse, et sera idéale pour jouer en arpèges avec un léger chorus par exemple, tandis que le micro aigu jouit d’un bon équilibre entre attaques et corpulence. Les sons saturés se montrent convaincants pour des simples, sur les trois positions. C’est un peu plus baveux en grave, et on note une meilleure tenue sur l’aigu mais dans l’ensemble c’est vraiment bien, metal et gros bourrin s’abstenir bien évidemment. Les sons crunchs sont les plus beaux, les plus gratifiants et on note qu’ils sont atteignables même sur canal bien saturé rien qu’en baissant le volume. La tonalité s’avère elle aussi assez progressive mais pas autant que le volume. D’une manière générale, les matériaux employés ont tendance à privilégier les attaques mais cela se fait sans caricature et on retrouve facilement tout l’arsenal sonore et le côté twang un peu agressif propre aux Tele.
Envie d’explorer de nouvelles choses, d’avoir une guitare qui sort de l’ordinaire tout en pouvant taper dans des registres classiques, la Zitto 44 devrait vous intéresser.
Délai de fabrication : 3 mois
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