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DV Mark Triple 6

Net et sans bavure

D 21 août 2011     H 11:25     A Judge Fredd    


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Le Triple 6 est la version bodybuildée du Bad Boy 120, bestiau qui pousse déjà assez fort. Vous l’aurez compris le Triple 6 c’est le stack high gain chez DV Mark. Amis du surgraoûh bonjour !

Bien sûr ce qui étonnera le plus au premier contact c’est le poids : 9,8 kg pour un 120W ! Le Triple 6 adopte un look désormais assez répandu, petite tête façon grille-pain bien compact, cage métallique noire et petites poignées métalliques chromées sur le côté.

Triple 6

La face avant reprend potard pour potard celle du Bad Boy, troquant les chickenheads blancs pour des noirs, ses repères en point pour des triangles et gagnant en clarté grâce à d’esthétique séparateurs blancs qui surplombent les quatre LED témoins (3 pour les canaux et une pour la fonction Solo). Chacun des trois canaux est organisé de la même manière avec ses trois réglages d’EQ en haut et une triplette Gain/Volume/Presence en bas. C’est simple, clair et fonctionnel, bon point donc. L’entrée instrument est flanquée d’un switch 0/-6dB pour ajuster le niveau. Cela peut parfois s’avérer nécessaire, notamment avec certaines électroniques actives.

Show me your back panel baby !

A l’arrière également la ressemblance est frappante avec une palanquée de connections dont l’usage est beaucoup plus simple qu’il n’y paraît au premier abord : une prise RJ45 réservée à la maintenance en principe, un switch High/Low agissant sur le Bias, la position Low permettant selon le fabricant de préserver les lampes et d’augmenter leur durée de vie au prix d’une qualité de son un peu moindre, bon... On continue avec cinq entrées footswitch pour commander séparément la mise en fonction de chaque canal, de la boucle d’effets et du Boost (Solo). Pour le commun des mortels, rassurez-vous, il est beaucoup plus simple de brancher le Smart Controller, pédalier dédié qui permet aussi de faire tout ça, sur la prise Controller qui vient juste après. Dans ce cas de figure, toutes les entrées précitées sont inactives. Suit un bouton poussoir qui fait défiler les canaux un par un, au cas où vous ayez justement oublié le footswitch, à considérer comme une solution de secours donc. Juste après, on trouve le rotocontacteur d’assignation de la boucle d’effet à tel ou tel canal, à tous les canaux, ou à aucun d’eux. A positionner sur Enable lorsque le Smart Controller est branché puisque celui-ci gère ces assignations, ce qui est déjà fort « smart », mais en plus s’en souvient lorsque vous rallumez votre ampli. Viennent ensuite le Send et le Return de la boucle d’effet qui bénéficie également d’un réglage de niveau du Send et d’un autre gérant le mix entre le signal dry et le wet permettant de choisir entre une boucle parallèle ou série. On termine avec cinq sorties HP autorisant le branchement d’un baffle 4, 8 ou 16 ohms, ou bien de deux baffles 8 ou 16 ohms.

C412

Le baffle 4x12 de la marque se distingue lui aussi par son poids plume (autour de 22kg) que l’on doit à l’utilisation de HP au neodynium.

Place au graoûh !

On commence par le canal clair, très hifi, très propre, au point qu’on pourrait sans problème jouer du jazz dessus avec un humbucker grave par exemple. Les arpèges passent aussi très bien avec de la rondeur dans les basses, une certaine ampleur que vient à peine contredire un léger manque de relief. Le son reste clair très longtemps et ne commence à cruncher qu’en poussant le gain assez loin. Cela donne des crunchs dans lesquels l’attaque reste prépondérante. En passant sur le canal 2, on obtient d’emblée des crunchs faisant la part belle à la saturation. En poussant le gain on entre carrément dans les distos mais on garde un grain moins extrême que celui du canal 3. Les réserves de saturax semblent déjà inépuisables et le sustain assez monstrueux. On passe enfin sur le canal Lead et là, déluge de graoûh, gros ronconcon bien creusé sont au rendez-vous. J’ai aussi pu constater au salon de Francfort que l’ampli se comportait très bien avec une guitare accordée en La (La, Mi, La, Ré, Fa#, La, montée avec des cordes de Baritone), ne pliant pas face à des graves plus que graves. Sur chaque canal, l’égalisation épaule bien le guitariste dans sa quête du son ultime.

Le Triple 6 est un ampli extrême, à l’esprit très précis, très hifi, qui plaira à ceux qui recherchent précision et netteté. Les bluesmen passeront leur chemin, DV Mark ayant d’autres amplis pour eux, en revanche thrashers et autres « hard-grindcoreux » seront bien avisés de jeter une oreille dessus, à condition d’en avoir les moyens bien sûr.

http://youtu.be/aQEiieSTCt4

 

Certaines des images qui illustrent cet article viennent du site italien Chitarre Accordo.it


Autres infos
  • Poids
  • Panneau des commandes clair et fonctionnel
  • Puissant
  • Saturax à volonté
  • Sustain impressionnant
  • Une relative froideur ?
  • Prix indicatif :
    • Tête : 1 739 €
    • Enceinte 4x12 : 1 179 €
  • Distribution : Mogar

Portfolio

 

Mots-Clefs

Amplis/Préamplis
120W Lampes Stack
Type d’article
Avec vidéo Banc d’essai
Marques
DV Mark
Numéro
GX46

 

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