Toutes deux arborent le désormais célèbre boîtier de la série Toneprint, avec sa grosse vis au dessous qui rend le changement de pile sooooo easy puisqu’il suffit d’une pièce de monnaie pour ouvrir la trappe. On constate ce faisant que l’électronique est bien protégée. Les deux pédales sont très semblables avec un drive/gain , un volume, deux réglages d’égalisation, grave et aigu, dotés d’un point milieu, plus un mini switch de voicing qui en position haute ne change rien au signal entrant et en position basse renforce les graves (bas mediums) donnant ainsi plus de corpulence encore. La connectique est très simple : entrée sortie et prise 9V pour alim externe. Signalons encore que le voltage interne auquel opèrent ces pédales est, dixit le fabricant, 3 à 4 fois plus élevé que sur les overdrive et disto de la concurrence, donnant un effet plus dynamique, plus vivant. Comme d’habitude chez TC rien à redire sur la fabrication c’est nickel.
Côté son, on n’a pas la traditionnelle opposition qu’on trouve souvent au sein d’une même gamme entre un overdrive très vintage et une disto très moderne. En réalité, leurs champs d’action comportent une zone commune assez large qui commence aux crunchs poussés et se termine à l’orée de la disto.
Mojo Mojo Overdrive
Avec lui on démarre piano et, en maintenant le drive dans son premier quart, on obtient un épaississement du son, une sorte de mini boost que l’on ne pourra qualifier de crunch que si la volume de la pédale est au-delà de la moitié, ce que je recommande quelle que soit la position du Drive par ailleurs. En montant progressivement, on passe de crunchs très légers à des saturations plus affirmées comme on pouvait s’y attendre et on termine avec des saturations franches. L’égalisation permet de varier les plaisirs et reste toujours efficace, car bien calibrée. La seule chose que pourront reprocher certains à ce Mojomojo est son côté trop droit, trop neutre, insuffisamment vintage. Hormis cela, cet overdrive couvre une large plage de sons et de styles, bien épaulé en cela par son EQ.
Dark Matter Distortion
Comme évoqué plus haut, la Dark Matter se destine au rock au sens large, c’est à dire qu’elle va commencer pas délivrer de bon crunchs assez sympas, pour ensuite partir vers des grains très seventies rock (toute proportions gardées hein...), puis en jouant sur l’égalisation et en poussant le gain aux deux tiers on retrouve, le côté plus serré et plus lisse des groupes de hard des eighties. En fin de course on arrive à du hi-gain de bon aloi, peut-être un peu juste pour les métalleux d’aujourd’hui, du moins si on part d’un son clair sur l’ampli. Personnellement, et ça ne vous étonnera pas, c’est plus mon trip que le Mojo. De plus je trouve la Dark Matter un peu plus tout-terrain, puisqu’elle va du crunch au gros saturax.
Sur les deux pédales l’égalisation est un véritable plus. Je n’ai en revanche pas été très convaincu par le voicing, mais il faut dire que mon ampli est déjà fort bien pourvu en basses bien rondes, donc il est possible que cela muscle un peu plus le rendu sur des amplis plus modestes. Quoiqu’il en soit, à l’heure du choix, ces deux pédales méritent d’être prises en considération au vu de leur qualité de fabrication et de leur polyvalence, le tout pour un prix qui reste raisonnable.