Comme on y est habitué avec les One Series l’ampli est costaud, très bien fini et inspire confiance dès le premier coup d’œil. Il reprend les canons de la série : tolex noir, grille noire à l’avant laissant voir l’intérieur, un panneau fermant l’arrière de la bête. Grosse poignée, gros patins, gros transfos, c’est du lourd, et ce n’est pas qu’une expression, puisque la bête pèse environ 29 kg.
Le S1-50 propose deux canaux qui partagent une égalisation trois bandes et un ISF, Infinite Shape Feature, voicing propre à la marque qui donne des rendus tendant à gauche vers les US (Fender, Mesa) à droite vers le Royaume-Uni (Marshall, Vox).
Sexy
Les deux canaux possèdent un gain et un volume et fonctionnent selon deux modes, Bright (brillant, plutôt type Class A) et Warm (chaud plutôt type Plexi) pour le Clean. Crunch et Super Crunch (saturax) pour l’Overdrive. La section Master regroupe une Resonance qui donne du corps, gonfle les basses, la Presence, le volume général (master), et le DPR, Dynamic Power Reduction, autorisant des puissances allant de 5 à 50W. Ces derniers sont obtenus via une paire d’EL34. On trouve par ailleurs 3xECC83 et 1xECC82 en préamplification.
Blackstar fournit le FS-2 un footswitch à quatre interrupteurs sélectionnant les différents couples canaux/modes de l’ampli. On le connecte à l’ampli via un câble de type port série informatique. C’est une des choses que je n’apprécie que moyennement sur les One Series et le pédalier de l’ampli testé m’a donné raison puisque la prise qui accueille le câble côté footswitch présentait un faux contact, alors que l’ampli venait d’être déballé. Ce type de prise est à mon sens trop fragile et pas à la hauteur de ces bêtes de guerre. Les fans du MIDI pourront s’en passer puisqu’à l’arrière, à côté de la prise footswich, on trouve un In et un Thru. Suivent deux sorties HP avec réglage d’impédance 4/6/16 ohms, deux sorties compensées (simulateur de HP) aux formats jack et XLR ainsi qu’une boucle d’effets à niveau ajustable +4 ou -10dB.
Ballsy
Côté Clean j’ai préféré le mode Warm, (que les étonnés lèvent le doigt ;-), parce qu’il est plus rond, plus charnu, qu’il crunche mieux (il faut aller loin dans le gain quand même) que le Bright et qu’il est plus flatteur avec un double. Maintenant si vous cherchez un son plus neutre plus malléable ou bien si vous jouez avec des P90 ou autres simples à fort tempérament, le Bright sera à la hauteur aussi. Canal Overdrive, en mode Crunch, ben on crunche, mais passé le premier tiers du gain on commence à saturer franchement, ce qui n’est pas pour me déplaire. Ça ne satisfera pas forcément les fans de SRV, si vous voyez ce que je veux dire. Là c’est plutôt le crunch d’AC/DC qui est à l’honneur. Quand on passe en mode Super Crunch on est Super Content : c’est joufflu et jouissif à souhait avec de belles harmoniques, un son compact mais qui respire, puissant mais souple, la classe quoi... D’une manière générale et pour trouver une critique à faire à cette magnifique machine à grâouh, je dirais que l’ISF m’a semblé un peu moins efficace sur cette tête que sur d’autre produits de la marque. Par contre, Resonance et Presence forment un couple redoutable lorsqu’il s’agit de de peaufiner le son et le DPR vous rendra populaire dans votre immeuble.
Thumbs up !
Blackstar signe ici le superstack 50W qu’on attendait, bien rock, punchy et musical dans la grande tradition de l’amplification anglaise même si il sait aussi s’aventurer across the ocean.