Comme toutes les pédales de la série, nos deux candidates nichent dans un arceau gris qui fait office de côtés, de fond, et protège les branchements, entrée, sortie et prise 9V, de tout pied malencontreux. Sa base est presque entièrement recouverte d’un large patin antidérapant qui assure le grip, à l’exception d’un rectangle ou prend place le logement à pile. Ce dernier est pratique puisqu’il ne nécessite aucun outil. Le changement de pile s’opère donc sans peine, du moins à 70% puisque sur les cinq pédales que j’ai eues entre les mains deux présentaient un logement récalcitrant à l’ouverture. Un point qui pourrait être facilement corrigé par l’adoption de logements plastiques moins cheap. On note aussi sur cette embase deux trous pour visser les pédales sur votre pedalboard si ça vous chante. Le reste du boîtier comme les boutons des potentiomètres sont métalliques.
Overdrive 80 €
Il est rouge et, outre les traditionnels Gain, Tone et Level, il offre un réglage libellé Clean. C’est en fait une balance entre le son d’origine (dry) et le son traité. Cela permet de moduler l’effet de la saturation, surtout dans les registres crunchs, territoire privilégié des overdrives. Complètement à gauche, on n’a que le signal traité, puis au fur et à mesure que l’on va vers la droite on injecte du signal non traité. On récupère des attaques plus claquantes et on peut du coup augmenter le gain sans perdre en définition. Le grain est assez serré, plutôt moderne, le Tone se montre efficace presque trop, au risque de péraître parfois un peu caricatural. On regrette que le réglage de gain ne soit pas plus progressif car, du coup, on a du mal à profiter pleinement de sa grosse réserve. Le Level en revanche est vraiment bien calibré et permettra éventuellement de bien booster votre signal en enclenchant l’overdrive.
Phaser 89 €
Trois réglages ici, Rate (vitesse de la modulation), Depth (profondeur de l’effet) et Res (résonance) qui contrôle le taux de signal traité réinjecté à l’entrée de l’effet, et qui va donc être retraité une deuxième fois par la pédale. Mollo quand même avec ce réglage car avec le depth au-delà de la moitié on arrive vite à des trucs difficilement exploitables. Mais si l’on sait rester raisonnable, ce Phaser couvre à peu près toutes les applications traditionnelles de ce type d’effet avec un très léger clin d’oeil vers le flange de temps à autres. Là aussi on ne cherchera pas un effet de type vintage mais plutôt d’honnêtes prestations dans un registre plutôt actuel.
Comme leurs consoeurs de la série Roots ces deux pédales conjuguent sérieux, simplicité d’emploi, bon rendu et un rapport qualité/prix plus qu’honnête.