La Gull Wah emprunte son nom à la Mercedes 300SL Gull Wing (portières papillon) légendaire coupé dont son solide socle reprend le gris métallique caractéristique. La partie caoutchouc du pédalier est elle rouge, c’est joli mais ça risque d’être vite sali et donc plus terne. Les quatre pieds qui grippent bien, sont très minces, on ne sera donc pas obligé de les retirer si on intègre la Gull à son pedalboard. A l’avant on trouve les connections (In, Out et entrée 9V) ainsi qu’un switch Hotspot qui déplace le point de bascule entre les fréquences graves et les fréquences aiguës, car selon T.Rex une demande revenait souvent chez les guitaristes consultés : « Est-ce que la course pourrait être un peu plus longue sur les fréquences graves que sur la plupart des wahs pour qu’on puisse agir plus finement sur ce registre ? » Quand le switch est enfoncé vous avez la réponse standard de beaucoup de wahs et lorsqu’il ne l’est pas, on reste un peu plus longtemps dans les graves avant de basculer vers les aigus. La Gull accepte aussi une alimentation par pile, mention bien pour le logement très pratique d’icelle. Mon seul petit reproche concerne la mise en route de l’effet sur la pédale testée qui demandait un écrasement assez franc vers l’avant. A vérifier lors d’un éventuel achat.
Rencontre des trois types
La pédale propose trois types de wah différentes, accessibles via l’inter trois positions qui se trouve à l’avant : la wah 1, assez aiguë, est typiquement calibrée pour les sons clairs, les rythmiques funkys, la 2 part de plus bas en position relevée et son action sur les mids se marie très bien avec les sons saturés et sera donc à l’aise sur les chorus, la wah Yoy comme son nom l’indique sonne plus yoy que wah, encore plus près de la voix humaine en fait, avec de bons résultats tant en clair qu’en saturé. Mais ce n’est pas tout car, grâce au réglage Slope, vous pouvez élargir la plage des fréquences affectées quelle que soit la wah sélectionnée et donc rendre l’effet de plus en plus poussé au fur et à mesure que vous basculez le Slope vers la droite. Et puis, hé non ce n’est pas fini, un deuxième potard, de Boost celui-là, permet soit de s’assurer que le signal reste au même niveau que l’effet soit en fonction ou non, soit de monter de niveau dès qu’on enclenche la Gull avec une nette augmentation de la saturation dès qu’on arrive entre le tiers et la moitié du Boost. Le nombre d’options possibles peut dérouter au début mais après un petit quart d’heure, le temps d’essayer un peu tout, on trouve chaussure à son pied. Maintenant il faut bien garder à l’eprit que la Gull n’a pas été conçue pour récréer telle ou telle wah mythique. Elle a vraiment une personnalité à part, très musicale mais en dehors des sentiers qui ont été battus et rebattus depuis plusieurs décennies.
Yoy !
La Gull Wah, fruit d’une approche originale de la wah, conviendra à ceux qui aiment à expérimenter, à travailler la texture sonore, à défricher de nouveaux territoires. Ses multiples réglages en font une arme redoutable, à la hauteur de son look.