Tous deux se présentent de façon très similaire : un boîtier plastique gris anthracite qui balance entre courbes et lignes droites, doté à l’avant de quatre connexions : entrée instrument, prise pour alimentation externe 9V (non fournie), entrée footswitch et sortie jack/casque. Dans le socle de l’appareil, pourvu de patins antidérapants en mousse, prend place le logement des piles (4x1,5V) puisque l’engin peut s’alimenter aussi ainsi.
Les faces supérieures des deux pédales sont quasi identiques :
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deux gros switches permettant de faire défiler et d’appeler les presets selon deux modes possibles (sélection directe ou avec confirmation en appuyant simultanément sur les deux switches), et de bypasser l’effet
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un potentiomètre cranté, à gauche, permettant de passer du mode Play (jeu) au mode édition et, dans ce mode de faire défiler les différents effets, les deux pédales pouvant offrir 8 effets simultanés parmi 33.
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au même niveau mais sur la droite, on trouve deux switches multiusages libellés + et -. Ils servent à calibrer l’accordeur ou à ajuster la valeur des paramètres en mode edit ; en mode play, ils font défiler les banques de presets et peuvent enfin, si on les presse simultanément pendant plus d’une seconde, donner accès au réglage du volume général de sortie.
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juste à droite, légèrement en dessous, on trouve le bouton Store qui intervient pour mémoriser un preset ou lorsqu’on veut copier un preset dans un autre emplacement mémoire.
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Au centre enfin, trône l’affichage par LED, lisible, mais dont il faudra apprendre à décoder certaines subtilités.
A l’usage, les deux appareils se montrent extrêmement simple d’utilisation et très conviviaux si l’on excepte les menus les plus riches dans lesquels le déplacement devient fastidieux en mode Edit.
Guitare
Dès le départ il va falloir monter le niveau général, fixé à 40 (sur 50) par défaut. Une valeur de 46 ou 47 conviendra bien donnant un peu plus de punch au son surtout sur les presets les plus faiblards, ceux-ci étant eux-mêmes réglables en volume par ailleurs. Ne dépassez pas 46 ou 47 au master sinon ça sature de manière assez laide. En mode Play, on fait défiler les banques avec les boutons + et -, et les presets à l’intérieur d’icelles avec les deux footswitches. Comme souvent il n’y a pas de quoi s’extasier sur les sons d’usine qui oscillent entre conformisme et démo inexploitable. On se rend vite compte qu’on devra mettre la main à la pâte si l’on veut obtenir quelque chose d’un peu sympa.
Parmi les effets proposés, on remarque l’Acoustic dans la section disto qui simule assez bien un son d’électroacoustique et quelques autres distos qui restent cependant assez froides sauf à sortir sur un ampli à lampes. On apprécie sur cette section la possibilité de régler le gain. Autre réussite la section Modulation, chaque effet offrant neuf pré-réglages au choix, avec notamment un ring modulator de tuerie. La section delay/reverb est elle aussi bien pensée avec un paramètre réglable, le temps. Tout cela fait que le Zoom 505 II offre une assez vaste palette de possibilités, pouvant s’utiliser comme un ampli de casque, un petit préampli multieffets ou une pédale d’effet si l’on bâtit des presets ne contenant que des effets.
Basse
Ce qui vient d’être dit sur le 505 II peut s’appliquer au 506 dédié à la basse. Ici aussi le volume général est un peu faible. On apprécie en revanche les réglages de la section Dist qui permettent d’obtenir instantanément le son idéal pour le slap ou la basse fuzzy et dans la section modulation, les réglages Octave qui renforcent bien les lignes de basses. Le 506 me semble un peu plus convaincant en utilisation préamp que le 505 mais peut-être est-ce parce que je ne suis pas bassiste. Quoiqu’il en soit lui aussi peut être employé de multiples façons.