L’engin, de taille modeste (27 x 17 x 5,5 cm env.), est contenu dans un solide boîtier gris anthracite à paillettes discrètes ; l’arrière est surélevé, imprimant au panneau des commandes une pente douce très ergonomique et pratique à l’usage. Les connexions se répartissent à l’arrière de l’appareil, à l’exception des entrées casque et instrument qui se trouvent sur la tranche droite. La connectique est très complète : prise d’alim externe 9VAC (fournie) accompagnée de l’inter de mise sous tension (tranche gauche), sortie numérique S/PDIF (bien vu), prise footswitch destinée au pédalier J3 de la marque, MIDI In et Out/Thru (la prise In pouvant servir de prise footswitch pour le J8 de la marque), sorties audios gauche et droite. Les commandes sont réparties en trois groupes distincts facilement identifiables dès le premier regard : la fenêtre de sélection du type d’ampli avec sa molette crantée sur la droite, les réglages « d’ampli » (gain, treble, mid, bass, level) plus le master volume vers le bas, et la fenêtre de gestion des effets et des presets sur la gauche.
Le plein de sons
La J-Station offre dix-neuf types d’amplis différents : quatorze concernent la guitare électrique, trois la basse (basés sur un SWR, un Trace Elliot et un Ampeg SVT) et deux simulent une guitare électroacoustique (son de piezo ou son de dreadnought). L’ajout de presets dédiés à la basse et aux sons acoustiques sera très utile lors d’enregistrements. Pour le reste, les trois premiers presets reprennent les sons clair, crunch et solo du JM150 Millenium de la marque, les autres étant des modélisations de grands classiques : Matchless DC30, Mesa Boogie Rectifier et MkIIC, Marshall JCM900 et ’78 Master Volume, Vox AC30TB, Fender Twin Rever et Tweed Deluxe, Hiwatt Custom 50, Fuzz etc. La liste n’est pas limitative, Johnson ayant prévu un preset « More » à plusieurs positions, updatable via le net qui offrira de nouveaux presets et évitera à votre Station une obsolescence trop rapide.
Profitons-en pour signaler l’existence d’un programme d’interface utilisateur pour Windows seulement malheureusement (voir capture d’écran). Les presets proposés sonnent en général très bien grâce à deux choses : le cabinet simulator qui lui aussi émule des baffles légendaires (Marshall 1960A, Ampeg Protaflex, Fender Twin 2x12 etc.) renforçant encore l’illusion et les effets vraiment beaux. C’est avec cette section effet que la J-Station se démarque vraiment de la concurrence, proposant simultanément, noise gate, compresseur, delay et reverb plus un effet de modulation au choix parmi sept : chorus, flange, phaser, tremolo, rotary, auto-wah et pitch shifter. Cette abondance, encore accrue par le nombre de paramètres réglables pour chacun des effets, un touche tap tempo et un accordeur, n’empêche pas une grande simplicité d’utilisation aussi bien manuelle que logicielle. Résultat, le préampli à modélisation se double d’un véritable multieffets, ce qui n’est pas le cas ailleurs.
La J-Station est certainement le préampli à modélisation le plus complet et le plus tout-terrain du moment. Ce plus se paie, mais le surcoût n’est pas trop exagéré si l’on considère les avantages apportés (sortie SPDIF, multieffet réel).