La pédale, d’un format rectangulaire assez large, reçoit une déco argent très BD sur fond noir. On aime ou pas mais, en tout cas, on ne risque pas de la confondre avec une autre et, en plus, elle a le mérite de clairement délimiter les deux parties de l’engin : Fuzz à droite et Boost à gauche. L’engin est bien stable sur ses quatre patins caoutchouc, sa connectique est des plus simples : In, Out et entrée pour alim 9V, la pédale acceptant aussi une alimentation par pile (prévoir un tournevis). L’intérieur est propre, les composants sont soudés sur une plaque, tout est bien câblé, bref c’est du beau boulot à l’intérieur comme à l’extérieur.
Graoûh !
Côté fuzz, on a un Gain (la fuzz), un Level (volume), et un Tone qui n’agit pas du tout comme un réglage de tonalité mais plutôt comme un voicing, qui va d’un son creusé avec graves et aigus magnifiés sur la gauche jusqu’à des mids bien présents, à fond à droite, ce qui fait qu’il joue énormément sur le grain. Comme il s’agit d’un réglage hautement stratégique, DBA l’a doté d’un bouton de potard surdimensionné, utilisable au pied avec un peu de « doigté ». Tout cela permet des fuzz plus ou moins poussées, avec une distorsion qui varie de la plus écrasée, si on pousse le Gain, à la plus sharp si, au contraire, on pousse le volume et à la plus dantesque si on pousse les deux. Personnellement, c’est mon réglage préféré, ça graoûhte velu comme il faut. Et par là-dessus, on peut aller de la plus creusée à la plus canard, de la plus éthérée à la plus consistante, bref un éventail assez monstrueux.
Boost da fuzz man !
Côté Boost, on a juste un réglage de niveau, encore une fois on n’est pas en présence d’un boost du volume mais d’un treble booster, d’un type un peu particulier, dans le sens où il prend son nom au pied de la lettre et minore nettement les fréquences les plus graves. Tout seul, il tient plus du gadget sonore qu’autre chose. Avec la fuzz, il prend tout son sens, changeant complètement la texture du son, le rendant plus fin, plus criard, presque comme s’il y avait un octaver. C’est très intéressant en cela que ça démultiplie encore les possibilités de l’engin, surtout qu’on peut varier le niveau d’intervention du boost. Par contre, ça ne joue pas sur le volume et la courbe induite par le boost fait qu’on peut tout à fait disparaître dans le mix si on a, par ailleurs, le Tone trop vers la gauche. Mais c’est pour la bonne cause et puis vous avez bien un master sur votre ampli non ?
Addictive
La Thee Ffuzz Warr Overload plaira tant aux tenants des sons fuzz vintage, qu’aux fans de stoner et à tous ceux qui aiment les sons pleins, graillonneux et tranquillement agressifs. A essayer sans faute.