Le principe de base reste le même : un maximum de choses dans un encombrement minimum. Dans ce joli petit boîtier, à peine plus grand qu’un paquet de vingt-cinq cigarettes, on trouve100 presets (50 usine, 50 utilisateur), un multieffets (jusqu’à sept cumulables parmi quarante-quatre possibles), un accordeur, une boîte à rythme, un simulateur d’ampli basse, un Phrase Trainer etc. excusez du peu. Le tout repose sur la technologie de modélisation REMS (Resonant structure and Electronic circuit Modeling System) exclusivité Korg. Tout cela se commande grâce à sept touches, et deux incrémenteurs/décrémenteurs, l’un à droite de l’écran (touches + et -) l’autre sous forme de molette sur l’angle supérieur droit de l’appareil. L’écran LCD rétro éclairé (3ème position de l’inter de mise sous tension) ou non (2ème position) renseigne avec clarté sur les manipulations en cours facilitant la prise en main de l’appareil : cinq minutes suffisent à faire le tour des commandes.
Une entrée instrument, une sortie mono/stéréo pour ampli, chaîne ou casque, une entrée auxiliaire pour brancher un discman, walkman ou autre afin de « jammer along » ou d’enregistrer jusqu’à 16 secondes d’un titre pour le travailler, une prise pour l’alim externe 9V (le PX3B accepte aussi 4 piles LR03) et nous avon fait le tour de la connectique. Sur la tranche deux inter, l’un pour la mise sous tension, l’autre pour sélectionner le niveau d’entrée, Hi ou Lo, suivant que votre basse est active ou passive.
Les effets sont répartis en six catégories. Les trois premières, Dyna (compresseur, overdrive, disto, Octaver), Amp et EQ permettent de tailler le son de base. La section Amp, donne le choix entre six types d’ampli SLD 1 et 2 assez polyvalents, sonnant assez moderne, Tube 1 et 2 qui lorgnent plutôt du côté des vieux Fender ou Ampeg, et Hi-G1 et 2 pour le gros son bien méchant façon gros stack. L’égalisation se fait sur quatre bandes de fréquences graves, mids, aigus et ultra aigus avec un trim qui ajuste plus finement le gain général de l’égalisation. En dehors de cette section, on dispose également du HBB (Hyper Bass Boost) sorte de Loudness renforçant les fréquences les plus graves. La catégorie Mod (ulation) regroupe tous les effets chers aux bassistes : 4 chorus, 4 flanges, 1 vibrato, 4 phasers, 1 tremolo, 1 pan, 2 wah automatiques très réussies, un filtre, et 4 pitch shifters. Tous les effets sont d’excellente qualité et s’intègrent bien au son de l’instrument.
La section suivante propose delay (jusqu’à 2 sec) et reverb (six types différents). La dernière ne contient qu’un effet, le noise gate. Avec cette armada, on arrive sans problème à des sons très réalistes et bien pleins quel que soit le registre abordé, blues, rock, hard, funk, reggae, sons technoïdes, la technique utilisée, médiator, doigts, slap ou tapping. On se ballade avec facilité de Stanley Clark, à Paul Barker en passant par Sly and Robbie, Bill Wyman, Mark King ou Flea, c’est assez saisissant et ça impressionne surtout quand on se branche sur des baffles d’ordinateurs et qu’il en sort un son bien rond et chaleureux. Bref côté son c’est réussi, même si le niveau de sortie général gagnerait à être un peu musclé, critique que l’on pouvait déjà faire aux modèles guitare. Côté home trainig, on apprécie le Rythm Trainer qui regroupe quarante-huit motifs rythmiques pour s’habituer à jouer en place même et surtout lorsqu’on est seul.
Mention très bien
La richesse de l’engin est telle que ce test ne saurait être exhaustif. Raison de plus pour aller essayer la bête qui pourra vous rendre de multiples services tant pour votre progression sur l’instrument que pour enregistrer vos maquettes ou même jouer sur sono en club dans un registre raisonnable.