Ceux qui l’ont vu sur scène parlent d’un tuyau et on finit par découvrir la Talk Box, même si on ne sait pas trop comment ça marche. En fait, c’est assez simple : branchée entre la tête et le baffle de l’ampli, elle déroute le signal vers un mini HP situé dans une boîte (box) de laquelle part un tuyau que l’on prend en bouche, celle-ci devenant caisse de résonance. Alors on fait mine de parler (talk) et miracle la guitare cause. Il ne reste plus qu’à faire ça devant un micro et le tour est joué.
Le concept n’est pas vraiment nouveau puisqu’on rapporte que Link Wray se serait servi d’un système équivalent dans les années 50, mais la première à être commercialisée fut The Bag de Bob Heil d’où le nom actuel de Heil Talk Box. Frampton n’est pas le seul à l’avoir rendue populaire, Jeff Beck l’a employée dans She’s A Woman sur Blow by Blow, Aerosmith dans Sweet Emotion sur Automotive, sans parler de Stevie Wonder, Joe Walsh, Alice in Chains, Eagles et Bon Jovi. Récemment Rocktron a sorti la Banshee, une Talk Box munie d’un préampli et qui n’a donc plus besoin d’être branchée derrière la tête d’ampli.
Autre effet atypique increvable, le Ebow. Il s’agit d’un appareil que l’on place au-dessus d’une corde et qui génère un champ magnétique, et provoquant à la verticale du micro une vibration continue de la corde. On peut donc jouer sans médiator et obtenir des sons très proche des cordes frottées d’où le nom d’Electric Bow, archet électronique. Le concept original date de 68 et s’inspire de la musique de Jethro Tull et de Jimi Hendrix dixit le site internet du bijou. Le prototype est prêt en 69 mais il est trop gros, la première version opérationnelle car suffisamment petite pour tenir dans la main voit le jour en 74 et le Ebow est présenté au public en 76 au NAMM de Chicago. Il est en plastique chromé. Deux autres modèles suivront apportant chacun des améliorations, le modèle actuel étant le PlusEBow. Même s’il n’a jamais fait un carton, le Ebow fut régulièrement utilisé par les plus grands (Metallica, Soundgarden, Van halen U2 Zappa, Bowie, Blondie, Blue oyster Cult, Alice In Chains etc.) et reste un appareil unique en son genre.
Citons encore le Ring Modulator que l’on doit à Roger Mayer le bidouilleur de génie qui accompagna la musique d’Hendrix, dont on peut entendre une excellente application dans Cheap Sunglasses de ZZ Top (le gimmick que Gibbons joue tout seul après le refrain). Je n’essaierai même pas d’en expliquer le principe car je tiens à mes neurones.