Le succès de l’Edition One a été tel que Hughes et Kettner a décidé de lancer régulièrement des séries limitées dont noms et look varieront suivant leur saison de lancement ; c’est l’été : vive le Surf ! L’intérêt de ces séries limitées (100 ex. ce coup-ci) tient à ce qu’elles préfigure ce que sera la future gamme Attax et apparemment ça va pas être triste.
Tenue de Surf
Le look de l’Edition Surf séduit d’emblée avec sa peinture granitée bleue turquoise et sa toile à carreaux noirs, bleus et argentés. Comme d’habitude chez Hughes (et peut-être plus que d’habitude s’agissant d’un modèle spécial) la finition exemplaire respire la robustesse. De la poignée aux patins, en passant par l’épaisseur des panneaux, tout est fait pour durer. A noter le panneau qui ferme à 90% l’arrière de l’ampli pour améliorer le rendu dans les basses tout en laissant un évent destiné à ménager l’électronique. Le HP, un 12" Celestion G12F-60, dont le voicing a été optimisé, est lui aussi symptomatique de la recherche de qualité qui a présidé à l’élaboration de l’engin. Tous les réglages ainsi que les connexions se trouvent sur la partie supérieure de l’appareil : entrée instrument, volume Clean, sélecteur de canal, Gain et master du canal Lead, égalisation trois bandes, taux de reverb, master volume, In et Out de la boucle d’effets, prises footswitch et casque ; seule l’embase secteur est située à l’arrière du châssis
Le canal clair est doté de la technologie Soft Click (une trouvaille H&K qui lui permet de saturer progressivement à l’image de ce que ferait un ampli à lampes. Volume clean et master à midi, le son est défini avec de belles attaques, idéal pour le blues surtout sur le micro grave, les arpèges ou les rythmiques pop. En poussant le volume on est impressionné par le naturel avec lequel cet ampli à transistor se met à cruncher, produisant des overdrives très vintage très convaincants qui nous emmènent chez Smashin’ Pumpkin’s ou Creedence Clearwater suivant l’âge qu’on a. En appuyant un peu côté master on arrive à du très beau crunch de type AC/DC et consorts. On se rend compte que les deux potards sont exploitables sur toute la longueur de leur course ce qui donne pas mal de possibilités d’autant que l’ampli rend très bien les nuances de jeu et les variations de volume sur la guitare. L’égalisation se montre à la hauteur et l’on n’aura pas besoin de forcer sur le taux de basses grâce au panneau arrière qui les renforce naturellement.
Surf le canal... euh... pardon, sur le canal saturé on bénéficie d’un Gain ( plus poussé que sur les actuels Attax) en plus du Volume et du Master. Les sons délivrés reprennent là où le canal précédent s’était arrêté et nous propulsent dans le monde du metal, tous les intermédiaires étant possibles. En lead on accroche facilement des larsens très musicaux, les harmoniques sortent aisément. On est un peu moins esbroufé par ce canal que par le Clean parce qu’il se démarque moins de la concurrence. Son principal avantage par rapport à cette dernière tient essentiellement (et ce n’est pas négligeable) dans le rendu des graves dont la compression donne au Surf de faux airs de stack. Plus généralement, l’ampli est puissant et n’usurpe pas les 40 W qu’il revendique, la reverb, placée après la boucle d’effets sonne beau jusqu’à de forts taux et s’adapte au son suivant le canal sélectionné, la boucle fonctionne on ne peut mieux.
Surfez sur la vague
Voici donc un excellent petit ampli, puissant, fort en basses, , bien fait et nanti de composants de qualité, dont le canal clair se comporte quasiment comme celui d’un ampli à lampes.