Après avoir maté cinq minutes la plantureuse créature façon Russ Meyer qui orne l’emballage, vous ouvrez et... restez bouche bée devant le look post-atomique de l’engin. Esthétique et ergonomie font bon ménage, la pédale étant assez basse là où se trouvent les deux switches et leurs LED. La fabrication est bonne et l’on regrette juste le format mini jack de l’alim secteur (fournie).
Trois des sept réglages sont dévolus à la distorsion, un Gain, un Level et un Bright, tandis que les quatre autres concernent l’envelope filter : taux de l’effet (Effect), un Color que le fabricant désigne comme un gain/présence du filtre et qui agit un peu comme un profondeur/decay, un rotocontacteur sept positions sélectionnant les bandes de fréquences (sur lesquelles l’effet agit) de la plus aiguë à la plus sourde couplé à un sélecteur de largeur de ladite bande qui donne soit un son rond (bande large), soit un son incisif (bande étroite). Cela fait donc quatorze couleurs différentes !
La disto possède un grain très "fin des 60’s", le son est granuleux et se délite au fur et à mesure que l’on pousse le gain, c’est très agréable. Le Bright s’utilise avec de faibles taux de gain pour rehausser le rendu. Prudence, car il booste vraiment les aigus et donne un son agressif à souhait. L’Envelope Filter fleure bon les "early seventies" et il serait étonnant que vous ne trouviez pas la couleur que recherchez ; il se montre aussi à l’aise avec des rythmiques funkys que sur du rock technoïde. La combinaison des deux effets, c’est Back To The Future en Audiorama, car ils sont, pour peu qu’on les ajuste bien, très complémentaires tant en couleur qu’en texture.
Bien sûr, la Flexitone est un peu chère, mais avouez qu’une bonne pédale, faite main et belle de surcroît peut mériter un petit effort.