Le Micro Crush a clairement bénéficié de la même attention et des mêmes matériaux de qualité que n’importe quel ampli Orange. Ce n’est pas parce qu’on fait un petit ampli qu’il doit avoir un look cheap.
On a donc un caisson en bois là où d’autres marques se contentent souvent de plastique, recouvert d’une peinture granitée orange qui semble à même de supporter bien des avanies, campé sur quatre patins bien fixés (j’ai essayé de les enlever avec mes doigts) au centre desquels on trouve le logement très bien fait de la pile 9V. L’avant est toilé comme les grands et arbore sans complexe le logo maison. Le châssis, en tolex blanc ferme l’arrière de l’ampli sur lequel prennent place la sortie casque et la prise pour une alim externe 9V (non fournie). Il est percé de trous par lesquels on aperçoit l’arrière du HP 4 pouces Orange Design. Bref l’ensemble respire la qualité et le travail bien fait.
No problemo !
Le panneau des commandes se situe sur le dessus de l’ampli et ne risque pas de provoquer une méningite : deux potards Tone et Volume, trois switches, Power, Tuner pour passer en mode accordeur, Overdrive pour enclencher la saturation, plus les diodes de l’accordeur... même Homer Simpson saurait s’en servir. Seul bémol à ce stade, les potentiomètres bougent un peu, mais peut-être cela ne concerne-t-il que l’ampli testé. Terminons avec l’entrée instrument accompagné de la mention Crush 3, pour trois watts.
L’accordeur fonctionne au poil avec un premier groupe de sept diodes rouges pour les notes (notation anglo-saxonne (C, D, E etc.) plus une verte pour les dièses, suivi d’un deuxième groupe de trois une verte pour indiquer qu’on est bon encadrée de deux rouges indiquant qu’on est au-dessus ou au dessous de la note. L’ensemble permet de s’accorder rapidement sans avoir besoin d’un appareil supplémentaire. Bien vu, même si cet accordeur intégré n’a pas la précision chirurgicale d’un accordeur Boss ou autre. Dernier point, le son ne se coupe pas en mode accordeur, donc pensez à vos voisins, baissez le volume !
Ca sonne-t-y c’t’engin ?
On branche une guitare sur la bête et, bonne surprise, lorsqu’il est alimenté par la pile 9V, l’ampli ne s’allume qu’une fois le jack pluggé, on ne risque donc pas de vider la pile involontairement. L’engin se montre assez puissant pour sonoriser une chambre de bonne ou un couloir de métro. En son clair, on aime à jouer de la tonalité pour adoucir le rendu surtout quand on est sur un micro aigu. Passé la moitié du volume, on crunche sans effort, plus ou moins joliment suivant le type de micro, les simples étant plus flatteur. En mode overdrive on a doit à une saturation assez franche dès le quart de la course, ça graillonne, ça cisaille et là encore la tonalité peut être d’un grand secours pour doser l’agressivité suivant la guitare que l’on joue. Côté casque, tout baigne en sons clairs à condition de ne pas dépasser la première graduation du volume, par contre en mode overdrive c’est « Trebble Attack », faites très attention à vos oreilles.
Au final ce Micro Crush se place bien dans la hiérarchie des amplis de poche tant du point de vue prestations que de celui du rapport qualité/prix, la gueule en plus.