La prose de Judge Fredd
Vous êtes ici : Accueil » Bancs d’essais » Amplis » Mon Thayer is rich

Hughes & Kettner Duotone Tommy Thayer Signature

Mon Thayer is rich

D 20 décembre 2008     H 22:23     A Judge Fredd    


agrandir

Tommy Thayer et Hughes & Kettner nous livrent une version revisitée du Duotone qui conjugue richesse sonore, richesse des matières, et richesse fonctionnelle. Un ampli Hotter Than Hell !

Alors on prend une base de Duotone, on l’habille d’un très beau revêtement texturé et on rajoute sur le panneau transparent habituel la signature de maître Tommy Thayer. Pour qui n’aurait pas bien compris on y met aussi le logo kissien du bonhomme et s’il subsistait le moindre doute, la mention Signature Edition est là pour le dissiper. La bête, livrée accompagnée d’une housse matelassée en tissu noir, comprend deux canaux. Le Duotone n’a rien à cacher et en s’approchant de sa façade transparente, on distingue un quartet d’EL34 (c’est donc bien un 100W) et cinq 12AX7 pour la préamplification, qui s’alignent sur le châssis chromé au milieu des transfos, chromés eux aussi, de l’engin. Chrome toujours pour les trois évents, un sur le dessus, deux à l’arrière et la solide poignée façon ressort recouverte de plastique, agréable à manipuler malgré les 24 kg du bestiau. On voit que le Tommy il a des roadies lui ;-)

Tête Tommy Thayer

Juste à côté de l’entrée instrument, on trouve le volume et l’égalisation trois bandes du canal Clean. Suit un switch manuel de commutation des canaux et un autre de mise en route du boost. Rassurez-vous on va les retrouver sur le footswitch fourni avec l’ampli. On passe ensuite au canal Overdrive qui bénéficie d’un gain, un volume et une égalisation trois bandes. On termine avec les réglages de la section puissance, Master 1 et 2, Presence et FX Level (niveau de la boucle d’effets), ainsi que les traditionnels Standby, Power et une lampe pilote rouge.

Sur la face arrière, s’étalent les sorties HP, le Duotone pouvant fonctionner sous 1x4, 2x8 1x8 et 1x16 ohms. En suivant, on découvre la prise footswitch au format XLR, puis tout ce qui concerne la boucle d’effets : un switch pour ajuster le niveau, le send et le return. Un mot sur le footswitch et ses trois interrupteurs (il pilote aussi les deux masters) très agréables précis et doux. Bien solide, avec gros patin de feutre dur, il respire la qualité comme l’ensemble de cette tête : belle fabrication, composants imposants, une impression de solidité qui laisse augurer d’une certaine fiabilité.

On branche !

Power et... wow ! L’ampli est très beau quand on l’allume. Toute la sérigraphie s’illumine en bleu, c’est à la fois joli et pratique, car lisible dans l’obscurité. Rappelons qu’on a deux niveaux de volume et deux modes, normal et boosté, sur le canal Overdrive.

L’ampli se montre d’emblée très puissant, le son se tient bien avec un très beau canal clair, à la fois pur et assez raide, des aigus claquants, des mids dont on pourra jouer à loisir et des graves ronds, beaux et pleins. A certains moments on obtient quasiment des cleans à l’américaine, ça sonnerait presque comme des 6L6 avec juste un soupçon de raideur qui nous rappelle qu’on n’est pas sur un Fender vintage. Ce canal ne crunche qu’à partir d’un volume conséquent et il aurait été bienvenu de disposer là aussi d’un boost ou d’un gain pour cruncher plus tôt.

La pub

On passe sur le canal Overdrive et on réalise assez vite qu’il va falloir trouver un équilibre entre les deux canaux parce que l’Overdrive est moins puissant de prime abord. Il peut l’être rassurez-vous, mais il faut pousser le master. Agissant sur l’étage de puissance, les masters sont communs aux deux canaux, donc il va falloir bien gérer les niveaux entre le Clean et le saturé. Avec ce dernier, on se situe dans un registre très Marshall, ça ne vous étonnera pas, un soupçon plus droit, plus germanique. Les réglages d’égalisation et la Presence sont souverains et on s’amuse vraiment à « thayer » le son à l’envi. On obtient tout de suite un certain niveau de gain, et il suffit de pousser le volume du canal aux deux-tiers, voire aux trois-quart, pour permettre au canal d’envoyer les chevaux.

On est là encore frappé par la grosse réserve de puissance du Tommy Thayer Signature : master volume à un tiers on est déjà bien fort, mais on peut monter sans problème. La puissance augmente très progressivement et le son reste droit, les basses se tiennent, la saturation de se délite pas. C’est impressionnant. Le Boost fonctionne subtilement : on passe d’une saturation de type rock/hard-rock à quelque chose de plus moderne, mais on ne tombe pas dans la caricature. Ça ne vous creuse pas l’histoire comme sur un ampli à modélisation. On gagne en corpulence, on sent que la saturation est plus fournie, mais le caractère bien trempé de l’ampli est sauvegardé.

Fits Like A Glove

Excellent ampli, très impressionnant, notamment niveau puissance et tenue du son. On peut juste lui reprocher d’être un strict clean/saturax. Pour les sons crunches, mieux vaut utiliser une pédale sur le canal Clean. Enfin, même si ce qui le distingue du Duotone de base est essentiellement esthétique, la différence de prix étant plus que minime, je vous engage à opter pour cette version Signature, tellement plus sexy.

http://www.judge-fredd.fr/media/son...

hugues et kettner tommy thayer

Autres infos
  • Fabrication de qualité
  • Look
  • Puissant
  • Boost sur le canal overdrive
  • Deux Master
  • Volume
  • Footswitch et housse fournis
  • Une très relative raideur en son clair
  • Prix
  • Prix indicatif : 2 461 € (tête seule)
  • Distribution : la boite noire du musicien

 

Mots-Clefs

Amplis/Préamplis
100 W Lampes Stack
Type d’article
Banc d’essai
Musiciens/Groupes
Tommy Thayer
Marques
Hughes & Kettner
Numéro
GX30

 

Plus sur le web


Rechercher

5 articles au hasard

1.  Mississipi Hoodoo

2.  Cinq delays

3.  Après elle, le déluge...

4.  Hot Sauce !!!

5.  Pleine d’atouts


Dans la même rubrique

21/01/2017 – Crunch master

21/10/2016 – Hard as a rock !

25/08/2016 – Le changement c’est maintenant

21/06/2016 – Pas assez cher mon fils…

20/04/2016 – Poulbot