Quand on regarde ses spécifications, corps en acajou, manche acajou, touche ébène 24 cases à frettes jumbo, repères "drapeaux", micros EMG 81 et 60, binding vieilli sur le corps, la tête et le manche, accastillage doré de qualité (Tune-O-Matic et Stop Bar Tone Pro), on se dit que l’EC1000 se rapproche de plus en plus de sa grande soeur ESP. On note la mention Deluxe sur la crosse et, à l’arrière on remarque que la trappe à pile est en plastique et se dévisse. Ce n’est pas aussi confortable que la trappe métallique des ESP qui bascule d’une simple pression du doigt, mais bon, faut bien qu’il leur en reste un peu aux grandes... Sur le modèle testé, on observe un petit défaut du binding juste à côté du premier bouton de volume et un autre sur le binding du manche, à vérifier lors d’un éventuel achat donc. Enfin on se doute que les bois utilisés sont un peu moins triés sur le volet que ceux des grandes soeurs ESP. Mais pour tout le reste cette EC 1000 frappe vraiment très fort.
Super équipée
On retrouve la forme de l’Eclipse avec table bombée, chanfreins de confort à l’arrière et une jonction corps/manche moins épaisse et donc plus agréable que sur une LP. Le manche, en U fin, se montre agréable pour toutes les mains, l’action, correcte, pourrait même être plus basse, les tirés sont faciles, le jeu aisé et confortable. Enfin pour aider à la justesse on trouve, outre six mécaniques à bain d’huile, à blocage et têtes tulipe, un sillet compensé (Earvana Compensated Nut), c’est à dire travaillé pour optimiser la justesse des notes sur toute la longueur du manche à l’instar du système Buzz Feiten, par exemple. Et ça s’entend : où que l’on soit sur le manche on a réellement cette impression que les accords sonnent plus compacts, plus percutants, plus précis. Très sonore à vide, avec beaucoup de résonance et une bonne circulation des vibrations, la guitare continue de faire bonne impression.
Une fois branchée on retrouve bien sûr la précision, le tranchant, la compacité et la complémentarité des duettistes EMG, mais on est également frappé par la progressivité des potards, à tel point qu’en baissant le volume sur son saturé on arrive à des crunchs léger avec le 81, pas mal non ? On peut y ajouter de beaux sons clairs surtout sur le 60 (micro grave). En son saturé, à fond les ballons, le 81 taille la route avec l’efficacité qu’on lui connaît. Alors bien sûr cette EC 1000 est plutôt faite pour le metal mais son éventail de sonorités s’enrichit de beaucoup de variations grâce à ces deux potentiomètres qui, en plus, sont très agréables à manipuler.
Pas assez chère mon fils...
Vous l’aurez compris cette guitare vaut plus que largement son prix : lutherie excellente sauf pour les deux petits défauts d’aspect mentionnés plus haut, harware et micros de haut vol, bref à force de la perfectionner, l’EC1000 finit par ne plus être si loin que ça de l’Eclipse. Cette gratte est une totale qui, de plus, risque de se passer sous la barre des 1000 € en magasin.
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