Francfort 1999
Le marché de la guitare électrique n’a plus l’allant d’il y a dix ans et les stands sont moins tapageurs que par le passé. Cela a tout de même un bon côté, les fabricants se creusent et cherchent à proposer des produits toujours meilleurs et toujours plus originaux.
Cette année on relève plusieurs tendances : la généralisation des amplificateurs à modélisation tout d’abord avec la multiplication de l’offre chez Line 6 et l’arrivée en fanfare de Hughes & Kettner avec son Zentera Ou le GT-3 de Boss. Deuxième ligne forte, le sillon tracé par des groupes comme Korn, Fear Factory ou Rammstein, le régional de l’étape, amène plusieurs fabricants à proposer des produits dédiés à ces styles. Bien sûr, Ibanez en profite pour donner une seconde jeunesse à sa sept cordes tandis que la plupart des marque d’amplis proposent maintenant des sons overthrash. Paul Rivera se penche sur le problème du rendu des basses avec son Los Lobotom et Ulrich Teuffel crée une guitare prototype, la Tesla, entièrement et orientée vers ce style.
La tendance gothico zombiesque marque également les esprits avec les Gothic Series chez Gibson et la Vertigo ELT de Fernandes. Les marques à "Histoire" continuent de la revisiter que ce soit Fender avec la Broadcaster ou Epiphone avec les Casino "John Lennon". Côté guitare, on continue d’ailleurs de surfer sur la vague néo classique, qui engendre nombre d’instruments au look sympathique et rafraîchissant comme les Fret King Spirit ou la Godin Radiator. Enfin beaucoup de marques proposent ou proposeront dans un proche avenir de nombreux modèles pourvus à la fois de capteurs piézo et de micros conventionnels.
Dans le monde des effets on s’applique à fournir au guitariste tout un éventail de sons bizzaro-techno-psychédéliques de manière à ce que nous zaut’ six-cordistes puissions nous intégrer aux musiques du prochain millénaire. C’est le cas du GT-3 de Boss ou du Head Rush Akaï mais c’est également le propos d’Electro Harmonix qui ressort le Micro Synthesizer qui transforme votre gratte en Mini Moog. Autre tendance, de plus en plus les pédales sont dotées d’un vrai bypass et d’un interrupteur automatique se déclenchant lors de problèmes d’alimentation (fin de pile ou déconnexion accidentelle de l’alim), donc moins de galère en scène.