La construction de l’engin ne souffre aucun reproche, sa stabilité est assurée par sa largeur et deux patins qui grippent bien. Côté alimentation, surprise la 104 DS, comme d’ailleurs ses soeurs de gamme, fonctionne avec quatre piles bâton de type LR6 bien moins onéreuses que les habituelles piles rectangulaires 9V. On peut bien entendu l’alimenter par le secteur avec un transfo Boss par exemple. La deuxième bonne surprise vient du nombre de réglages disponibles : switches Hi/Lo sur l’entrée et Amp/Line sur la sortie, drive, basses, aigus et niveau de sortie. Mais ce n’est pas tout puisqu’en basculant un simple interrupteur, très justement baptisé "sélecteur de paramètres", les mêmes boutons permettent d’ajuster les médiums (EQ paramétrique : mid freq et mid) ainsi que la taille et le corps du baffle simulé par le Cabinet Resonator intégré. Cette véritable usine à gaz autorise de nombreuses variations et nous fait bénir la fonction Program. Deux mémoires matérialisées par la couleur tantôt verte, tantôt rouge que prend la diode sise près du switch Program stockent vos deux distos préférées. Pour ce faire, après avoir ajusté les divers réglages, maintenez le switch appuyé environ cinq secondes et le tour est joué. Le même switch, sur scène, bascule d’un programme à l’autre.
A l’écoute on n’est pas volé, c’est vraiment de l’hyper distortion, fournie, méchante et un tantinet métallique, donc ça plaît, ou pas. Il est capital pour un bon résultat sonore de bien positionner les deux sélecteurs (Amp/Line et Hi/Lo). Si vous n’y prenez garde vous pouvez passer totalement à côté du potentiel de la 104DS. Voilà donc une disto très intéressante, bien que très ciblée, par la profusion de ses réglages, sa simplicité d’emploi (deux distos dispos immédiatement) sur scène et la qualité de sa fabrication. Elle peut sembler un poil chère, mais si l’on considère le nombre de pédales qui en offrent autant... y’a pas pléthore.