La lutherie reste la même, corps en aulne à la forme à la fois originale et rassurante par son côté très classique, manche en érable collé à hauteur de la dix-septième case, ceint d’un binding et se terminant par une tête façon Supro. On est en finition CS3 donc touche palissandre pour la belle. L’accastillage ne change pas, six mécaniques à bain d’huile, Stop Bar/Tune-O-Matic etc. Le corps est recouvert d’un sunburst trois tons très progressif, laissant voir un bois sans défaut particulier. Il accueille une plaque tortoise shell trois plis du plus bel effet, tandis que des capots semi recouvrant sur les trois simples mettent une dernière touche vintage à l’ensemble.
L’électronique se compose donc de trois micros Single 77, simple bobinage, servis par un volume, deux tonalités (micro grave et micro milieu), et un sélecteur cinq positions. On l’aura compris, les 77 font une incursion chez Leo. Enfin pas tout à fait, car si on a bien affaire à des simples et que certaines sonorités se rapprochent très près des standards fendériens (surtout les deux intermédiaires), la Lust SSS propose quelque chose d’un peu différent, avec notamment des micros milieu et aigu exploitables de façon plus diversifiée quand il sont seul que ceux d’une Srat. De même lorsqu’on passe en saturax, on n’a que des bonnes surprises, en particulier quand on commence à jouer du volume et des tonalités, tous trois très progressifs et on va bien au-delà de ce que la strat moyenne propose.
Au final une guitare procurant des sensations de jeu très gibsonniennes et délivrant des sons qui séduiront, et dépayseront tout à la fois, les afficionados de la marque au F. C’est très bien joué, car cela dote cette Lust For Life SSS d’une identité forte, d’une personnalité atypique, tout en ne bouleversant pas nos repères.