L’album commence par Earthquake instrumental enlevé qui séduira à coup sûr radios et illustrateurs sonores. Roy’s Toys, hommage à Roy Brizio fabricant de hot-rods (l’autre passion de Beck) est une démonstration de ce que la wah fixe peut amener en terme de sonorités, tandis que Dirty Mind s’impose comme un des morceaux maîtres de l’album. Suit une superbe reprise de Rollin’ and Tumblin’ qui nous permet de découvrir l’ensorcelante voix d’Imogen Heap jeune chanteuse londonienne plus que douée. Nadia, titre composé par Nitin Sawhney, musicien indien, et largement mis en avant dans la promo de l’album semble à première vue plus banal dans le mode starianeries sans intérêt, mais une deuxième écoute plus attentive permet de déceler toute la finesse du jeu beckien et rien que pour ça... Loose Cannon, comme Let Hook a été composé par Jennifer Batten qu’on est heureux de retrouver en si bonne compagnie, deux titres très honorables. Rosebud rappelle fortement certains titres de Guitar Shop, Blackbird est un dialogue oiseau/guitare tandis que Suspension clôt l’album dans le calme et la volupté.
Reste à souligner l’excellent travail d’éditing du sieur Andy Wright qui achève de faire de cet album, la meilleure preuve qu’on peut marier feeling et technologie.