Comme annoncé les trois amplis sont là : un combo 45W, et deux têtes 100W et 200W. La fabrication est toujours aussi classe, couleur black de chez black. Tous trois partagent un certain nombre de spécificités appréciables, le DPR, Dynamic Power Reduction, qui réduit la puissance de l’ampli jusqu’à 10% de la puissance nominale, soit respectivement, 4,5, 10 et 20W, l’ISF qu’on a déjà vu sur les HT Series, le MIDI switching pour piloter l’ampli à partir d’un pédalier ou d’un multieffet MIDI, une boucle d’effets parallèle et une sortie compensée, pour enregistrer en direct par exemple.
Le 45 et le 100 sont proches : EL34 en puissance (2 pour l’un, 4 pour l’autre), deux canaux partageant la même égalisation et fonctionnant chacun selon deux modes (Class A/Plexi et Crunch/Super Crunch). Le combo embarque des Celestion au néodynium, tandis que les 4x12 de la série sont équipés de Celestion Vintage 30. Ils s’adressent plutôt à tous ceux qui aiment les amplis traditionnels (Marshall ou Vox par ex.) mais bodybuildés. Les heavy bluesmen, les rockeurs à saturax et les hardeux.
Le 200 s’articule autour d’un quartet de KT88, comporte 4 canaux, fonctionnant selon 6 modes (on rajoute un Hi et Lo damping pour les canaux overdrive), 2 égalisation et 2 ISF indépendants. Il s’adresse aux amateurs de stacks super hi-gain (Bogner, Diezel, EVH, Rectifier etc.). La bonne surprise c’est qu’il sonne super bien, qu’on peut l’utiliser bien fort sans problème car, tout ce qui est feedback, resonance, rendu des aigus, compression des basses, tout est superbement maîtrisé. J’étais un peu circonspect sur l’utilité de ce 200W et sa musicalité, j’avais un peu peur du syndrôme « brute épaisse et rien d’autre ». Je dois dire que j’ai été bluffé, car non seulement il sonne super bien mais grâce DPR, on peut l’utiliser même chez soi et grâce aux options (ISF, modes, canaux) qu’il offre, il est super polyvalent, allant de sons clairs à la Fender à des crunchs voxiens, de bonnes saturations marshalliennes jusqu’à des extrêmes façon Rectifier plus plus. Du coup, c’est devenu mon One Series préféré.
La flexibilité c’est d’ailleurs le maître mot de ces One Series, sans être des caméléons, avec leur personnalité propre, il se baladent littéralement, et avec la grosse classe, sur l’ensemble de l’éventail sonore qui occupe notre imaginaire guitaristique. J’ai vraiment hâte de les tester plus à fond.