Extérieurement le metroverb adopte le nouveau look de la ligne Attax : très belle peinture granitée noire, logo façon alu brossé sur écusson noir surmontant un toile noire de bon aloi, panneau des commandes chromé, accessoires surdimensionnés, bref la qualité est vraiment au rendez-vous. A l’arrière, on remarque qu’à l’instar du Surf Model ou du Club Reverb, un large panneau clôt l’ampli à l’exception d’un évent de 3 cm de haut environ, ce pour donner plus de rondeur et de présence aux basses. Le Metroverb comprend deux canaux partageant la même égalisation trois bandes (dont chaque réglage est gradué de -5 à + 5, avec 0 en point milieu), un Clean disposant d’un volume, un Lead pourvu d’un gain et d’un master. Les deux canaux bénéficient en outre d’un réglage du taux de reverb et d’un master général. Un commutateur manuel des canaux, l’entrée instrument, le départ et le retour de la boucle d’effets, l’entrée footswitch et la sortie casque complètent le panneau, aucune commande ou prise ne se trouvant à l’arrière.
Comme sur les Tour Reverb on est frappé par les progrès effectués quant à la souplesse du grain, bannissant pratiquement toute raideur malvenue et ce dès les sons clairs. Cela est peut-être dû en partie au 12" Celestion Rockdriver Junior qui équipe l’ampli mais n’explique pas tout et il y a fort à parier que les Attax bénéficient d’ores et déjà sinon de la technique, du moins de l’esprit qui préside à la réalisation du Zentera ampli à modélisation fermement attendu pour ce trimestre de rentrée. Cela dit, pour jouir de toutes les qualités de cet ampli, j’ai préféré mettre le master général à 7 ou 8 durant la majeure partie des essais. On peut pousser le volume du son clair jusque vers 6 sans cruncher pour obtenir des sons clairs puissants. Ceux-ci sont d’ailleurs excellents, respectueux du grain des micros, l’égalisation efficace permettant pas mal de variations toutes très musicales. Le son commence à cruncher au delà de 6 mais cela nécessite donc de jouer fort. Mieux vaut se tourner vers le canal Lead en positionnant le gain vers 1 et en se servant du Lead master comme pré volume et du master général comme volume. En poussant le Lead master jusque vers 6 ou 7 on reste dans le domaine des sons crunchs tout en gagnant de la puissance. Les meilleurs résultats lors des essais en crunch ont été obtenus sur micro grave et en position inter, le micro aigu paraissant un poil agressif. Mais attention les yeux car voici venir le point fort de cet ampli les gros sons saturés et tout particulièrement les plus modernes d’entre eux. Dans ce registre, lorsqu’on pousse le gain vers la moitié, en positionnant les mids à -3, les basses à 1 et les aigus à 2 ou 3, on obtient, toutes proportions gardées bien sûr, un rendu de Dual Rectifier. C’est vraiment sympa d’autant qu’il est capable aussi de belles saturations moins typées. On se passera de la reverb au-dessus de 1, mais certainement pas de la boucle d’effets qui fonctionne à merveille (testée avec un delay).
Le Metroverb est très à l’aise dans les sons clairs, saturés et méchamment saturés, un peu moins sur les sons crunchs, même s’il en est capable, puissant , léger, agréable, facile, d’emploi, bien fait avec de beaux graves pour un ampli de cette taille. Alors, au prix où il est, je ne vois pas ce qui vous retient.