A la base on a donc une JCM800 avec lettrage gothique plus les signatures de Kerry King et de Jim Marshall sur la droite. La toile avant et le panneau des commandes sont ornés de motifs tribaux. En gros, la tête de Kerry King et celle de son ampli sont décorées pareil tu vois... Et pour qu’on puisse prendre la tête à Kerry, on dispose d’une grosse poignée caoutchouc siglée Marshall.
Une tête bien faite
Le but étant de faire une machine à graoûh qui, comme le setup de King, sonne plus creusé, plus moderne, plus en phase avec les EMG du maître, on a revu l’égalisation trois bandes façon « bonne louche d’aigus, plus ablation des mids, plus basses Vahiné (c’est gonflé) » et intégré les deux effets cités plus haut. Mais surtout, et là on touche au coeur du système, on a troqué les EL34 pour des KT88, lampes qui équipaient les premiers Marshall vendus aux USA et qu’on peut attaquer beaucoup plus, avant qu’elle ne tordent et que le son ne distorde. On est en présence d’une JCM800 qui veut marcher sur les plates-bandes de certaines marques ricaines ou allemandes en vogue.
Un switch The Beast enclenche le Noise Gate, dont le seuil se règle grâce à un premier potentiomètre, et l’égalisation kerrykinguesque dont le taux s’ajuste via le deuxième potard, finement baptisé Assault Intensity. Que les choses soient claires, une fois The Beast en service, on ne peut plus s’en passer. Sans lui, on peut, en cherchant bien, obtenir un son crunch pas trop poussé mais mieux vaut ne pas dépasser le tiers au preamp. Les notes sonnent bien détachées, on garde de la précision même en poussant le gain, les graves se tiennent, les aigus sont à doser et les mids plus présents qu’on n’aurait pu le croire. Plus on pousse, plus le bruit de fond grandit, alors on enclenche the Beast et là, silence dans les rangs quand on ne joue pas. Le noise gate est vraiment appréciable : on peut jouer avec de gros, voire d’énormes taux de saturation, envoyer comme un malade et dès qu’on s’arrête plus un bruit, presque comme en studio. Ca risque de faire école sur les têtes à vocation metal tellement c’est pratique.
Assauuuuuuuuuuult !!!
Côté Assault, au quart on booste déjà bien le son, les graves prennent du corps, les aigus cinglent, metal nous voilà. A la moitié, on accentue encore cette orientation et les larsens commencent à fuser. On aligne les grosses rythmiques en drop sans coup férir. Enfin, aux trois quarts, on rajoute du crado mais sans compromettre le côté tight du son.
Le panneau arrière aligne cinq sorties HP : une en 16 ohms, puis deux en 16 dont l’une peut faire 1x8 si on l’utilise seule et enfin deux en 8 ohms dont l’une donne 4 ohms utilisée seule.
Petits bonus, le KK (désolé mais c’était trop tentant, ok je sors ;-) est livré avec une housse de protection, cinq médiators Kerry King et une notice couleur comportant des photos exclusives et des appréciations personnelles du maître. Je ne sais pas lesquelles parce que moi j’ai essayé un exemplaire qui trônait chez Universal Guitars donc y avait pas de livret tu vois...
Le 2203KK est taillé pour la baston. Comme tout mercenaire surentraîné il ne sait pas faire autre chose que la guerre, mais ça, il sait le faire ! Personnellement, j’aime bien même si je l’apprécierais encore plus sous la barre des 1500 €.
Essai réalisé chez Universal Guitar
http://www.judge-fredd.fr/media/son...