- Pour ceux qui ne te connaissent pas peux-tu rappeler ton parcours musical ?
J’ai commencé au début des années 80 avec les Rock Cats nous avons pas mal tourné ouvrant pour les Clash, Hall and Oats, les Pretenders etc. Quand le groupe s’est arrêté j’ai vraiment plongé dans le rockabilly et au fil des ans j’ai travaillé avec Nancy Sinatra, avec Slim Jim et Lee Rocker j’ai joué dans les Swim Cats, plus récemment j’ai fondé ce duo Spurs et bien sûr les Head Cats avec Lemmy de Motorhead.
- Comment as-tu rencontré James Trussart ?
En fait au Namm d’il y a trois ans, j’ai découvert James et ses guitares, on est devenu potes et il est venu nous voir avec les Spurs et il a apprécié mon jeu et m’a dit : il faut que je te fasse une guitare. Je suis allé chez lui et j’étais un peu circonspect parce que ces guitares en métal c’est quand même spécial pour du rockabilly non ? Mais comme il était vraiment enthousiaste et prêt à changer tout ce que je voudrais, il a fini par me convaincre et j’ai pris une de ses guitares pour un show télé. Je suis monté sur scène et... la guitare sonnait super bien. Depuis on est devenu de très bons amis, je lui ai acheté une autre guitare d’ailleurs.
- Parle-nous de cette guitare chromée...
Premier truc je n’utilise pas du tout la tonalité donc je voulais une guitare avec juste un volume et c’est tout. Ensuite on a mis de TV Jones Classic, ça sonnait bien twang comme il fallait mais avec Lemmy par exemple j’avais besoin de plus méchant donc on a installé des micros plus puissants, plus loud, plus hard style, les Supertron, en plus ils ont un look qui se marie super bien avec la gratte.
- Le volume sur le cutaway c’est pratique ?
Pour moi ça va parce que je n’utilise pas le volume en jouant, je le baisse légèrement quand j’utilise certaines pédales, mais j’ai mon temps et là je l’ai sous les yeux.
- Alors finalement les Trussart qu’est-ce qu’elles ont de plus ?
Le truc principal c’est que James prend soin de ses guitares, comme si c’était ses enfants. Il est capable de se rappeler de guitares qu’il a faites il y a dix ans, pour qui il les a faites, avec quels bois etc. Tout est parfait sur ses grattes et si jamais quelque chose n’est pas tout à fait comme on veut, il le retravaille. Le manche par exemple, bon il a des manches de différents types et une fois qu’on est fixé sur un type de manche, il l’affine jusqu’à ce qu’on ait exactement ce qu’on veut. C’est le côté sur-mesure qui fait la différence.
- Quels amplis et effets utilises-tu ?
Beaucoup d’amplis différents Avec Lemmy j’utilise des Marshall parce qu’il me faut de la puissance,
sinon je joue beaucoup sur des amplis de type Fender, Twin, Super Reverb, Deluxe Reverb... Je n’emploie pas tellement de pédales, un delay et, de temps en temps, un boost pour les solos.
- C’est facile de passer comme ça d’un ampli à un autre ?
Oui sans problème, j’adore ça ! De toute façon, je joue dans mon style, à la fois bluesy, country, rockabilly, et je fais la même chose avec Lemmy juste un peu plus fort, voilà tout. Après tout Keith Richards, Angus Young, Chuck Berry peuvent jouer sur n’importe quoi on les reconnaît à leur style
- Tes guitaristes fétiches ?
Merle Travis est mon guitariste favori, pour le rock, Chuck Berry et j’adore Jeff Beck parce qu’il est si créatif... Ce ne sont pas tellement les notes qu’il joue mais l’état d’esprit, l’attitude et la manière dont il arrive à les faire sonner. J’ajouterais Chet Atkins et Cliff Gallup (Gene Vincent).
- Un choix très roots...
Oui, oui, je ne suis pas un shredder tu sais (rires).
- On te verra bientôt sur scène en France ?
Difficile à dire, avec Lonesome Spurs on aimerait beaucoup venir jouer en France. Avec Head Cat ça va sûrement se faire, quant à savoir la date... le problème c’est d’arriver à synchroniser nos agendas entre Lemmy, Slim Jim et moi.