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Bonjour, je précise que je ne m’attendais pas à vous voir tous les trois, donc mes questions, et je m’en excuse, sont plutôt orientées guitare et s’adressent majoritairement à Billy.
Dusty Hill : C’est pas grave j’y répondrais quand même (rires)
Billy Gibbons : Et puis ça tombe bien parce que justement ce soir je joue de la basse, Franck sera à la guitare et Dusty à la batterie. (re-rires)
J’aimerais bien voir ça tiens...
DH : Non tu as raison, on en serait incapables.
Ca faisait un moment que vous n’aviez pas joué en France, contents d’être de retour ?
BG : Oui, je crois que ça fait cinq ans que nous n’étions pas venus. Nous en avions vraiment envie et comme on apprécie beaucoup nos séjours en France, on a demandé à avoir un day off ici.
Vous avez changé de producteur il y un an et demi environ. Pourquoi ? (rappelons que Bill Ham le précédent producteur était souvent considéré comme « le quatrième ZZ Top »)
BG : Eh bien... mmh... disons que... cela semblait être le bon moment pour changer et comme tu le sais nous avons signé avec le label de Rick Rubin, dont l’approche professionnelle nous a séduit.
Votre actuel manager annonce d’ailleurs que le prochain album sera plus dans l’esprit de vos disques des seventies... chose qu’on a déjà entendue par le passé.
BG : Une grosse part de nous-même n’a jamais vraiment quitté les seventies (marrade des trois), donc ce ne sera pas trop difficile de s’y replonger.
Bon mais en shématisant un peu on peut dire qu’une première période “seventies” couvre tous vos albums jusqu’à El Loco, ensuite on a l’ère des mégahits qui va d’Eliminator à Antenna en gros, puis vient la troisième période jusqu’à Mescalero. Est-ce que le prochain album va ouvrir un quatrième temps ?
DH : C’est le travail en studio qui va en décider.
BG : Oui on ne peut pas le savoir avant d’enregistrer.
Ca veut dire que vous n’avez pas encore le matériel du prochain album ?
DH : Le matériel change aussi longtemps qu’on nous laisse jouer avec. Tout, absolument tout peut changer jusqu’au dernier moment.
Cette réflexion sur le retour aux seventies, veut-elle dire qu’à un moment le “Lil’ Ole Band Of Texas” s’est mué en une entreprise ? (ça les fait bien rire)
BG : Notre image s’est un peu figée, elle est devenue... je ne dirais pas prévisible mais disons, bien identifiable. Les gens nous voient et immédiatement : “Ok c’est ZZ Top”. Mais comme l’a dit Dusty, beaucoup de choses restent inconnues, imprévisibles, même pour nous et c’est là que le “Lil’ Ole Band Of Texas” est toujours présent et bien vivant.
On note d’ailleurs que vos prestation scéniques récentes, comme celle du DVD, ont évacué le côté grosse production pour se recentrer sur le groupe et la musique.
BG : Oui tout à fait
DH : Au fil des ans... grosse production : beaucoup de filles sur scène. Moyenne production : quelques filles... Pas de production du tout : les filles sont backstage ! (rires)
Billy pourrais-tu nous raconter l’histoire de la Billy Bo ?
BG : Bo Diddley a dessiné cette guitare en 1959. Comme tu le sais, Gretsch lui a fait trois guitares, la rectangulaire, la Billy Bo qu’il avait baptisée Jupiter Thunderbird et une troisième très très bizarre qu’il n’a jamais utilisée. Il l’a donné à la “Duchess” (Norma Jean Woford) qui l’accompagnait (jusqu’en 64) sur scène et s’en servait. Chacune de ces guitares existait en trois exemplaires. Au tout début de ZZ Top, nous avons été engagés sur une petite tournée comme backing band pour Bo Diddley et Chuck Berry, chacun assurant à tour de rôle la première partie de l’autre.
A la fin de cette tournée, Bo Diddley m’a fait cadeau de cette Jupiter Thunderbird. Elle est restée dans son étui pendant vingt-cinq ans. Durant les sessions de Rythmeen, nous sommes allés dans notre « guitar room » et quelqu’un a dit : « Tiens qu’est-ce que c’est ? Qu’y a-t-il dans cet étui ? » parce qu’il avait l’air si vieux. J’ai fait « Oh, c’est cette vieille guitare un peu délirante... ». On l’a sortie de l’étui et, après être restée vingt-cinq ans sans être jouée... (Billy marque une pause pour ménager son effet) ...elle était toujours accordée ! (It was still in tune !)
DH : Enfin quand c’était toi qui jouait dessus (rires)
BG : Exact ! Elle sonnait vraiment bien, donc on a commencé à l’utiliser et une photographie a fini par atterrir dans un magazine. Un des types chargé des relations avec les artistes chez Fender, comme tu le sais Gretsch fait partie du groupe Fender, est venu nous voir après un show à Albuquerque (Nouveau Mexique).
– « On a vu la photo de cette Gretsch, mais on n’a aucune archive à son sujet. D’où sort-elle ? ».
Je lui ai raconté l’histoire et c’est ainsi qu’est née l’idée de cette reissue sous le nom de Billy Bo.
Sur le DVD, on te voit souvent la main droite posée sur les cordes derrière le chevalet, est-ce pour muter les résonances dûes à la longueur des cordes à cet endroit ?
BG : Exactement. A ce sujet, il faut savoir que jusqu’en 59 le chevalet Gretsch, fabriqué par Melida, était particulièrement inconfortable et on ne pouvait pas étouffer les cordes derrière le chevalet. En 59 ils ont changé pour ce qu’ils ont nommé... (re-pause avant effet) The Space Control Bridge ! (rigolade générale)
Dans les bonus du DVD, on voit Elwood Francis (guitar tech de Gibbons) montrer vos guitares backstage et dire : « Ne vous laissez pas abuser par ce qui est écrit sur les crosses, toutes ces guitares sont des John Bolin. »
BG : Mmh... Chez Gretsch, ils avaient un peu peur de faire la guitare aussi légère que je le désirais. Ils redoutaient qu’elle ne soit pas assez solide pour le guitariste lambda, surtout en cas de choc ou de chute. Donc John Bolin m’a fait des Billy Bo extra light avec des panneaux de bois très très fins.
Bo Diddley aurait dit : « J’ai ouvert une porte, pas mal de gens ses sont précipités à l’intérieur et ils m’ont laissé là, la main sur la poignée de porte ». Il n’est pas le seul artiste noir à avoir exprimé un certain ressentiment. Etes-vous de ceux qui se sont précipités à l’intérieur ?
BG : On s’est toujours considéré non comme des inventeurs ou étant à l’origine de quoi que ce soit, mais comme de simples interprètes. C’est bien sûr la musique que nous aimons depuis le début. Le blues a cette faculté d’être immédiatement compris et reçu partout dans le monde. Mais nous n’en sommes que les interprètes.
Donc vous considérez que vous avez payé votre écot.
BG : On est toujours en train, chaque jour. (rires)
Vous jouez plutôt au fond du temps, surtout Billy, c’est travaillé ou c’est un truc naturel chez vous ?
DH : Lorsque nous sommes tous les trois sur scène, nous sommes Monsieur Temps.
BG : C’est marrant parce qu’hier dans la loge où j’étais quelqu’un avait écrit sur le mur : « Vous pouvez être en retard mais le temps, lui, ne l’est pas ! » Oui jouer juste en arrière du temps donne une respiration, de l’ampleur...
Vous jouez aussi à l’économie, peu de notes...
BG : Comme nous ne sommes que trois, nous devons donner beaucoup d’énergie mais la base doit rester simple et comme tu dis « économe ».
Comment fais-tu pour avoir toujours à peu près le même son avec tes différentes guitares. On parle d’un égaliseur Digitech...
BG : Oui, comme tu le sais chaque guitare a son propre feeling et sonne différemment des autres. Nous avons choisi de conserver quelque chose de proche de ce que nous appelons « le son ZZ Top ». Avec le Digitech je peux ajuster le son de chaque guitare pour qu’elle sonne « ZZ Top ».
Je suppose que la référence c’est Pearly Gates, et vous faites la même chose pour la basse ?
DH : Oui et la référence c’est la première Telecaster Bass que j’ai eue.
(A ce moment, on me fait signe que l’interview touche à sa fin)
Bon, on passe directement à la dernière question : on s’est toujours interrogé sur la signification du nom ZZ Top et vous avez donné pas mal d’explications plus ou moins farfelues. En avez-vous une nouvelle pour 2008 ?
BG : Mmh... Voyons voir... Oui, ça vient de la Corona Light. Le L de Light ressemble à un Z. On a pris deux bouteilles qu’on a retournées et voilà !!!
DH : L’homme qui voyait des « Z » partout !
Eh bien merci beaucoup. Franck encore toutes mes excuses pour avoir abusé de votre temps.
Franck Beard : Pas de problème.
DH : Ouais et j’aimerais bien avoir le magazine car je serais curieux de lire les réponses de Franck (mort de rire).
Tout ce que le Judge avait toujours voulu savoir sur certain titres
Asleep in the desert (Tejas), m’a toujours semblé un peu à part, d’où vous est venue l’inspiration ? Avec cette guitare nylon etc.
BG : Nous ne possédons aucun instrument acoustique, excepté des National en metal à résonnateur, mais bon ce sont plutôt des hybrides... Le studio où nous enregistrions Tejas, à Memphis Tennessee, avait une Martin à cordes nylon dans un coin. Je crois qu’on l’a composé et enregistré en une journée.
Etonnant, tout semble si parfaitement dosé et ajusté. Les slides, la caisse claire...
BG : Tu jouais aux balais non Franck ?
Franck Beard : Mmm... euh ah ouais ouais...
Et les paroles de Ten Foot Pole (El Loco) ? (hilarité générale)
DH : Tu les a comprises ?
Non.
BG : Normal, c’est le langage du Bigfoot. Nous l’avons trouvé et il nous a enseigné sa langue.
BG : C’était un pain, une erreur et on l’a gardé. A ce propos le son de l’automobile que tu entends est celui d’une Dodge, une des premières voitures que nous ayons eues, dans laquelle nous fourrions tout le matériel du groupe et avec laquelle nous tournions.
DH : On a mis un micro sous la voiture et on a démarré.
La voix au téléphone dans Heaven Hell or Houston, ça ressemble à un coup de fil de film d’horreur ?
BG : D’abord le son du téléphone nous semblait vraiment étrange parce qu’il s’agissait d’un téléphone européen. Et euh... on connaissait des SDF qui étaient payés pour distribuer des tracts dans les cafés, devant les centres commerciaux etc. En réalité il en distribuaient quelques-uns puis ils jetaient le reste dans la première poubelle venue. Tout ça pour dire que cette voix vient d’une conversation que Bill (Ham) je crois avait eu avec l’un d’eux. Désolé d’être aussi approximatif mais ça commence à dater.
Billy Gibbons : Avant qu’on arrête, je voudrais écrire ceci, pour tes lecteurs, comme le journal s’appelle Guitare Xtreme, voici mes tirants et ils sont plutôt extrêmes, extrêmement light.
Et là, savourant son effet au fur et à mesure que les chiffres s’inscrivent et que mes yeux s’écarquillent, le Reverend dont on connaissait le goût pour les jeux light, a franchi un pas supplémentaire : 007 – 009 – 011 – 018 – 028 – 038 !!!
Gibbons qui avait l’habitude de se fournir au Custom Shop GHS, joue désormais sur ses propres jeux de cordes fabriqués par Jim Dunlop. A l’heure où ces lignes ont été rédigées, on ne savait pas encore si elles seraient commercialisées un jour.
Comme d’autres fan de ZZ Top je me suis souvent torturé le cervelet à essayer de démêler le vrai du faux, de faire la part de la légende et celle de la réalité dans les propos de Gibbons dès lorsqu’il parlait de son matos.
Et puis voilà qu’au terme de l’interview que le trio nous a accordé lors de son dernier passage en France, tout en s’habillant pour une interview télé qui suivait, le Reverend Willy G. me montre des images de sa nouvelle Trussart sur son Powerbook. On discute un peu et, très simplement, sans même que je l’aie vraiment demandé, il me fait :
- « Ça te brancherait d’aller voir le matos sur scène avec Sammy ? »
- « Glp... que... euh... farpaitement oui... euh... yes, sure ! »
Sammy Sanchez, c’est le guitar tech qui a pris le relais d’Elwood Francis ces dernières années. Un type en or, une montagne d’expérience de la scène rock. « Je connais Elwood depuis qu’on a dix-huit ans. On a tourné ensemble avec Ted Nugent, c’est là que je l’ai rencontré. On a fait aussi Rainbow, Aerosmith, Iron Maiden ensemble. »
Très fier de moi, je lui montre le dessin assez alambiqué fait par le mec du site Guitar Geek sur ce qu’était supposé être le setup de Gibbons en 2004, me figurant qu’il suffirait de voir ce qui avait changé depuis.
Voyons voir... non... non, d’où ça sort ça ? En quelle année tu dis ?
Ben euh... 2004
Non, là par exemple... le chien avec les Expandora... ça n’a jamais été partie prenante du son, c’était juste pour le look, une sorte d’autel aux dieux tu vois... ils venaient là et ils parlaient au chien et le titillaient, c’est tout.
En fait c’est beaucoup plus simple que sur ton dessin : la guitare passe par un système sans fil Samson, de là, le signal entre dans un multieffet Roland SE70, puis dans un Marshall JMP-1 et la sortie du Marshall part dans un égaliseur à mémoires Digitech mono 28 bandes.
Il me montre un autre appareil sur le côté, genre analyseur de spectre, sur lequel une courbe est repassée au Tippex ou au vernis..
Tu vois ces points ? Ils représentent le son de Pearly Gates. Chaque guitare est analysée et on corrige sa courbe de manière à la faire correspondre à celle de Pearly Gates, pour qu’elle sonne le plus proche possible. Le son des guitares est disons « homogénéisé » pour ne pas trop varier, qu’il joue sur une Les Paul, une Tele ou une Billy Bo. Billy, Greg Price et moi on fait ce boulot et avant moi c’était Elwood. C’est lui qui a conçu ce setup.
Comment ça se passe pendant le show ?
Chaque guitare a son canal sans fil et son égalisation propre, repérées par un numéro unique qui est aussi celui de la guitare. Je change le canal et l’égalisation à la main à chaque changement de guitare comme ça : tchac ! Tchac !
Et le reste du rack ?
Déjà tout est en double, donc la moitié c’est du spare, c’est impressionnant mais ce n’est que du matos simple et robuste. On a besoin que le matériel tienne et puisse être réparé facilement.
Donc ensuite le signal est amplifié par deux amplis de puissance Marshall Valvestate Pro. L’un alimente la scène, et l’autre, un baffle fermé (Demeter isolation cabinet) qui contient un 12 pouces et c’est ça qui passe en façade, c’est ça que le public entend. Ça peut être très fort, puisque c’est isolé. Par contre sur scène c’est plus cool. Billy n’aime pas être trop fort, les autres non plus d’ailleurs, parce qu’ils n’aiment pas jouer avec des bouchons d’oreilles et qu’ils ont l’habitude de communiquer, de se se parler en jouant
Pas fort c’est à dire ?
Genre une bonne grosse chaîne stéréo. Si tu connais, c’est pas plus fort que Tom Petty sur scène par exemple. Pas comme dans les 70’s... C’est marrant j’ai bossé pour les Black Crowes par exemple et avec eux, je peux te dire que ça jouait très fort sur scène (really fuckin’ loud man). A l’ancienne...
Les baffles Crate ce sont des vrais ?
Oui. Chacun a un baffle guitare et un baffle basse près de lui. Certaines fois, c’est doublé et ils ont quatre baffles chacun : deux pour la guitare, deux pour la basse.
Et pour le ring modulator sur Cheap Sunglasses par exemple ?
Ça vient du SE70 et c’est moi qui le déclenche manuellement sur le petit gimmick que joue Billy en sortant du refrain.
Tu déclenches tous les effets à la main ?
Oui parce que les gars de ZZ Top ne veulent aucune pédale sur scène. Tu comprends leur chaussures coûtent très cher, alors faut qu’on les voie (il est mort de rire).
Pas d’automatisation non plus ?
Non c’est trop contraignant. Tu sais, ça m’est déjà arrivé d’oublier de déclencher un effet au bon moment. A chaque fois, Billy m’a regardé en coin en souriant. Pour lui c’est pas si grave, c’est vivant...
Donc tous les effets viennent du SE70 ?
Oui.
Et les fameux tremolos De Armond qu’on voit sur certaines photos ?
Ecoute, ça fait trois ans que je tourne avec Billy et, franchement je ne les ai jamais vu, de toute façon c’est trop fragile pour partir en tournée.
Passons aux guitares, ce sont toutes des John Bolin ?
Oui toutes à part une, la Les Paul Gold Top qui est là, c’est un prototype Gibson.
Je ne vois pas la Tele avec la cigarette dans la défonce micro grave. Vous l’avez sur la tournée ?
Oui mais elle est restée en spare pour ce soir, on a emporté une petite dizaine de guitares et on les fait tourner. Donc pour ce soir on a la Les Paul, quatre Billy Bo dont une Reverse, et bien sûr une Fur Guitar pour Legs.
Au fait, c’est vrai qu’il y a une cigarette roulée à l’intérieur de la Tele ?
Ouais man, y a même un joint dedans (sourire).
Celle -là est décoré façon Antenna
Oui c’est Billy qui l’a fait lui-même. Il aime bien faire ce genre de trucs, c’est marrant. C’est comme les émetteurs en boîtes de cigarillos... Oh, et tiens... regarde !
Il tourne ce que je prenais pour un potard de volume général et ce que je croyais être un binding tout bête s’illumine façon néon.
Le truc c’est qu’il l’allume vers la fin d’un titre et quand la chanson se termine, fondu au noir et on ne voit plus que le tour de la guitare qui danse dans le noir, comme un fantôme quoi...
Pour les cordes ?
Il a ses propres cordes avant il utilisait des GHS et là il utilise ces cordes-là des Dunlop 007/038
Tu les changes tous les jours ?
Non. D’abord je dois dire que ces nouvelles cordes sont vraiment bonnes, elles durent plus longtemps, elles sonnent plus brillant et en plus Billy ne sue pas trop des mains donc... Ensuite si tu changes les cordes tous les jours... il faut attendre qu’elles se stabilisent, ça impliquerait que je passe beaucoup de temps chaque jour à tirer dessus, réaccorder, re-tirer dessus etc. Pas le temps. En fait, je les change à peu près tous les deux jours et pour les guitares fourrure ou d’autres sur lesquelles il ne joue qu’un titre par concert c’est encore moins souvent.
Les bandoulières sont super longues non ?
Oui, il porte la guitare très bas parce que ça donne un look plus cool. Moi je serais bien incapable de jouer aussi bas ! (rires)
Les autres accessoires sont une petite chaise en bois placée devant la grosse caisse.?
Ca remplace un peu le chien si tu veux. De temps en temps on fait brûler de l’encens sur la chaise , et sinon je dispose dessus deux ou trois bottleneck, ce sont des Dunlop en verre façon flacon à médicament, et ses médiators, ils sont sympa, comme sils étaient fluos tu vois.
Merci pour ce tour d’horizon plutôt intéressant et parfois surprenant...
C’est cool, mais si je peux rajouter un truc pour tes lecteurs. On leur a détaillé le matériel, mais des grands comme Billy... c’est dans les doigts. Ils ont tellement de talent, ce sont de tels musiciens que finalement le matos importe peu. Je me rappelle que Santana cachait ce qu’il utilisait mais, finalement, on s’en fout : le gars peut bien acheter le même matos, il ne sonnera jamais pareil que lui. Pareil j’ai bossé pour Larry Carlton longtemps et je peux t’assurer que quelle que soit la guitare sur laquelle il jouait, c’était génial ! Voilà, c’était le mot du guitar tech... Bon concert !
Contenu :
Un concert à Dallas Texas de bon aloi malgré quelques à peu près visiblement assumés par le groupe.
Des bonus très sympas ou l’on voit des collaborateurs du Top de longue date, Elwood Francis, John Bolin et bien d’autres, des fans qui crient leur amour du trio juste avant le concert.
Une version Gibbonsienne de Foxy Lady de Hendrix.
Une vraie fausse partie de poker entre les Tres Hombres, prétexte à égrener les souvenirs : Pearly Gates, Paula Abdul cloueuse de boots etc.
Enormes remerciements à Isabelle Louis. Sans sa ténacité, son efficacité et sa gentillesse, cette interview n’aurait pu se tenir.