Le fabricant polonais présente une gamme déclinée en quatre lignes, Standard, Link, Pro et Pro-Link. J’ai choisi de vous présenter la Schizophrenic dans la gamme Link et la DC10 dans la gamme Pro. Quelle que soit la gamme choisie, les alims Cioks sont bâties comme des tanks, avec un encombrement minimum, une polyvalence maximum, un soin et une obsession du détail qui forcent le respect. Elles sont également livrées avec une profusion d’accessoires, bref, des qualités et une attention aux consommateurs qui justifient des prix que certains pourraient trouver élevés bien qu’ils se situent dans la moyenne par rapport à la concurrence directe.
DC10 248 €
La DC10 fait partie de la gamme Pro et est clairement orientée power user et utilisation live/studio, ce qui ne vous empêche pas de l’utiliser à la maison entendons-nous bien. Ses specs sont impressionnantes : 1600 mA répartis en quatre sections de 400mA. Une première regroupe 4 sorties 9VDC de 100mA chacune, la deuxième présente deux sorties 9 ou 12VDC de 200mA chacune qui peuvent être couplées, la troisième, une sortie 9VDC et une autre 12VDC, tandis que la quatrième propose une sortie 9VDC et une sortie 12 ou 15VDC. Pour les deux dernières sections je recommanderais de n’utiliser qu’une des deux sorties à la fois car si on a bien dix sorties filtrées et régulées, on n’a que 8 canaux isolés. M’enfin 8 pédales ça suffira déjà à la plupart d’entre nous surtout qu’avec ces combinaisons puissance/voltage et les divers connecteurs fournis (16 en tout) on peut alimenter à peu près n’importe quoi, de la simple wah aux effets numériques les plus gourmands. Au premier contact, on la trouve plus petite que ce que les photos nous l’avaient laissée imaginer, environ 16 cm sur 10 et 3,5 cm d’épaisseur, et plus lourde aussi : 1,1 kg. Projetant d’agrandir mon pedalboard, tout en le splittant en deux, je venais d’acquérir deux des tout nouveaux Gator en alu (très bon rapport qualité/prix soit dit en passant) et j’ai pu fixer l’alim dans le berceau prévu à cet effet sous le pedalboard, comme si elle avait été faite exprès pour. Génial ! Pour les amateurs de Pedaltrain, sachez par ailleurs que la DC10 est livrée avec une plaque fixation dédiée. J’ai donc relié à la bête mon récepteur Shure qui fonctionne en 9, 12 ou 15VDC (autant vous dire que je me suis fait un plaisir d’essayer toutes les combinaisons), deux fuzz, un overdrive, une wah 535Q, une Rotovibe, un tremolo et un delay. Si comme moi vous avez besoin d’utiliser les options autres que le 9V basique, il faudra jouer du dip switch, une rangée de ces derniers situés à l’arrière permettant de jouer avec les différentes options possibles. Malgré tous les effets branchés, la puissance de l’alim est restée largement surdimensionnée. J’ai apprécié le silence de fonctionnement, même si j’ai déjà une bonne alim qui ne fait pas de buzz, eh bien disons que la DC10 fait au moins aussi bien dans un format nettement plus réduit et pratique.
Schizophrenic 153 €
La Schizophrenic reprend les qualités de sa grande sœur mais ne possède que 6 sorties isolées, régulée et filtrées et délivre jusqu’à 1000 mA au total. Il se destine donc à des pedalboards plus modestes. Il fait partie de la série Link, cela implique qu’il possède une sortie pour y brancher une deuxième alim. Vous pouvez donc très bien débuter avec une Schizophrenic et en « linker » une autre le jour où vous augmentez votre nombre de pédales. Là encore de multiples possibilités sont offertes 9V, 12V, 18V, 24V. Sa taille réduite fait que vous pouvez très bien la fixer sur le dessus de votre pedalboard.
Les deux alims testées ici font partie du haut du panier, elles offrent toutes les garanties nécessaires en terme d’isolation, de régulation, de filtrage et de protection, sont extrêmement bien documentées et sont, de plus, fabriquées en Europe.
Merci à Guitars Addicts (www.guitarsaddicts.fr) pour le prêt de ces deux alimentations.