Alors de quoi ça s’agit ? Un module actif de la taille d’une pile 9V, qui d’ailleurs en nécessite une pour s’alimenter, donc prévoir l’espace équivalent à deux piles 9V dans votre cavité électronique. En gros, le module va rendre actif votre micro passif et comme il est débrayable vous ne perdez pas votre sonorité de départ.
Déporté ou…
J’ai voulu tester le système sur un micro et une guitare que je connaissais bien. J’ai donc demandé à Sébastien Gavet de le coupler au Judgebucker SP Custom installé sur la XS (Explo de voyage que nous avons développé ensemble). Grâce à un push-pull sur le volume, on pouvait débrayer le module et ainsi juger de son efficacité. Et il l’est diablement le bougre. Aussitôt qu’on le met en fonction le grain s’épaissit, le son compresse, mais sans caricature, les aigus gagnent légèrement en brillance, on conserve de belles attaques et le headroom, l’air qu’on a dans le son du micro en passif rete bien présent. Donc premier avantage, on ne perd absolument pas la personnalité propre du micro et on gagne des sons supplémentaires . Deuxième avantage, propre à tous les systèmes actifs on pourra utiliser des jacks plus longs sans perte. Notez que si vous avez deux micros, un seul module suffit pour les deux .
…intégré ?
Mais ce n’est pas tout, car SBGO s’est associé à SP Custom pour développer et proposer des micros intégrant nativement son module. Là évidemment on ne peut plus débrayer la chose (encore que en étant très gentil avec le boss…) mais on va pouvoir acquérir la version active de n’importe quel micro de la gamme SP Custom, version entièrement compatible avec les micros et l’électronique EMG. Du coup, vous aimez votre 81 mais vous cherchez un micro grave au rendu plus vintage, installez donc un The Origin (le PAF selon SP) doté du module SBGO et le tour est joué ! C’est ce qu’a bien compris Z de Dagoba qui du coup devient le premier possesseur d’un P90 actif. D’autres comme Stef Buriez de Loudblast ou Rupert Keplinger d’Eisbrecher ont aussi bien saisi tout l’intérêt de ce module actif.
Alors on ne va pas crier à la révolution mais quand même : il s’agit d’un sacré pas dans l’univers de l’électronique guitare et il y a de quoi être fier que deux artisans français en soient à l’origine. Bravo les gars !