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N.O.S. DBKiller

Kill Kill Kill !!!

D 28 décembre 2014     H 16:13     A Judge Fredd    


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Il n’est pas sophistiqué (du moins à première vue), il a une tête de brute et il n’est pas content ! C’est un tueur… de décibels et, dans le genre, c’est un vrai professionnel. Portrait.

Ces dernières années ont vu fleurir pléthore d’appareils plus ou moins réussis, plus ou moins efficaces et plus ou moins compliqués, regroupant, qui une loadbox et un simulateur de HP, qui un atténuateur et une loadbox, qui les trois etc. Chez N.O.S. on aime ce qui est carré, simple, « straight forward » et on peut noter que l’appareil ne nécessite aucune alimentation secteur, son ventilo utilisant une partie de la puissance dissipée comme source d’énergie. Smart non ?

No fioritures

Au premier abord, le DBKiller donne à voir un côté solide, brut et mal embouché comme son créateur (pas taper M’sieur N.O.S.) mais, comme lui il se révèle à l’usage et gagne vraiment à être connu. Donc en gros, on a une brique noire, percée de trous d’aération avec quatre switches, une sortie ligne et son potard à l’avant, trois prises jack à l’arrière. Le tout est campé sur quatre pieds semblables à ceux qui équipent les têtes de la marque. Pas de mode d’emploi (quand j’vous qu’il est pas commode…) mais une plaque vissée sur le dessus, juste à côté des ouvertures d’aération du ventilo tient lieu de sérigraphie. Elle explique que l’engin renferme trois "modules" d’atténuation entièrement indépendants et true bypass. Chacun atténue le signal de -6 dB, la plaque nous indique donc très logiquement qu’en abaissant le premier on est à -6dB par rapport au signal d’origine qu’en y ajoutant le second on passe à -12 dB puis à -18 dB en basculant le troisième. Notez qu’il n’y a pas d’ordre spécifique à respecter et que vous pouvez engager n’importe lequel des switches en premier, en second ou en troisième, mais disons que respecter un ordre (de gauche à droite ou l’inverse) vous permettra de savoir où vous en êtes d’un seul coup d’œil.

Le DBKiller existe en trois impédances, 4, 8 et 16 ohms. Le mieux est de choisir une impédance » qui convienne à la fois à votre tête et à votre baffle, si vous avez l’habitude de jouer sur un baffle 8 ohms prenez un DBKiller en 8 ohms. Par contre, si vous jouez sur différents baffles et êtes amené à jouer en tantôt en 4 en 8 ou en 16 ohms, sachez que vous pouvez opter pour le modèle 8 ohms par exemple et qu’à partir du moment où au moins une atténuation sera appliquée (un switch basculé) vous pourrez placer un baffle de 4, 8, ou 16 ohms, sans faire varier la charge de l’ampli qui lui "verra" toujours du 8 ohms.

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Réducteur de têtes

J’ai d’abord testé la fonction atténuation de l’engin avec une tête Mini Rectifier 10/25W. Cela m’a permis de basculer en 25W, puissance à laquelle l’ampli donne toute sa mesure avec plus de coffre, plus de headroom comme on dit, et de pourtant jouer moins fort qu’avec l’ampli seul en position 10W. Moins fort donc, mais avec un son plus méchant et plus brillant puisque je pouvais pousser la machine, le DBKiller se chargeant de ramener le tout à un volume raisonnable pour un appartement. C’est aussi intéressant sur les sons clairs qui reprennent du relief alors qu’ils peuvent sonner un peu plat lorsqu’on est obligé de jouer à petit niveau avec l’ampli seul, que sur les sons saturés dont les harmoniques et le côté chatant revient au galop. Chaque niveau d’atténuation est bien audible et on retrouve bien le son de l’ampli à burnes, seul manque le mouvement de la membrane du HP mais ça aucun atténuateur ne peut le recréer sans proposer en plus une simulation ce qui n’est pas l’objet ici.

J’ai ensuite testé la bête avec une tête Carvin V3M 50W et mon bien-aimé JCM800 VHM Custom 100W. A chaque fois le DBKiller a parfaitement fonctionné, sans fréquence parasite, restant au plus près du son de l’ampli et les nuances de jeu. Mais ce n’est pas tout puisque ce DBkiller étant toutes options on peut également l’utiliser comme loadbox (sans avoir besoin de brancher de HP derrière) et profiter de sa sortie ligne (avec potentiomètre) pour attaquer une console ou une carte son. On peut aussi cumuler cette sortie ligne avec un baffle et avoir ainsi deux sources sonores en studio par exemple. Et avec le quatrième switch qui mute les sorties baffles on peut même très facilement basculer d’un son à l’autre pour travailler à les rendre identiques ou au contraire complémentaires. C’est extrêmement pratique.

Certains regretteront peut-être que l’atténuation se fasse par paliers et non avec un potard de manière progressive mais personnellement j’ai vraiment apprécié le caractère musical, et respectueux du son de départ, des atténuations opérées par le DBKiller. De plus, si vous ne désirez que la partie atténuation sans sortie ligne, l’appareil passe sous la barre des 300 euros ce qui, compte tenu des services rendus n’est pas excessif. Du handmade in France qui tue !


Autres infos
  • Efficace
  • Simple
  • Pas besoin d’alimentation externe
  • On peut brancher deux baffles
  • Rien même pas le prix, amplement justifié
  • Prix indicatif : 350€ (290€ hors options)
  • Distribution : N.O.S. Amps

Portfolio

 

Mots-Clefs

Type d’article
Banc d’essai
Marques
N.O.S.
Numéro
GX66
Accessoires
Réducteur de puissance

 

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