Au sortir du carton, on découvre un boîtier orange pailleté à la
sérigraphie rouge orangée, c’est très joli, ça fait très seventies, quand
on les marie avec un peu de marron et de vert, couleurs de la voiture
prenant place au milieu des boutons. Seul problème, on a du mal à lire ce
qui est écrit au-dessus des boutons à savoir l’affectation des différentes
connexions : In, Out, entrée pour alim externe 9VDC et une entrée pour une
pédale d’expression permettant de jouer sur le réglage Frequence au pied
pendant qu’on joue, on va voir que ça peut être très fun.
Côté réglages, on dispose de deux switches l’un de mise en/hors service
de l’effet et et l’autre de mise en/hors service du filtre. Ben oui parce
qu’il y a un filtre dont on peut déterminer le champ d’action, la plage de
fréquences que l’on va filtrer grâce au potard libellé Filter. Pour le
reste, un Volume, niveau du volume de sortie, un Tone, un Sustain, le taux
de drive ou fuzz.
Quatre pieds transparents sont fournis mais non collés ce qui vous laisse
le choix suivant que vous comptiez utiliser la pédale dans un pedalboard
ou pas. A ce stade on est favorablement impressionné par cette Plus Ultra
213 et il est juste dommage qu’il faille un tournevis pour accéder à la
pile.
Doh, hein, twâ ! Bwon’ché le guitâhw !
Même si ce n’est pas une fuzz au sens « classique/germanium » du terme la
pédale a gardé de ses devancières une grande interaction entre les
réglages. C’est particulièrement le cas entre le Tone et le Filter. La 213
produit un son graillonneux qui va de la fuzz la plus légère, limite
disto, à des choses bien plus graisseuses tout en gardant des attaques
audibles même lorsqu’elles tournent un peu floues pour cause de gain très
poussé. Le Tone permet des variations importantes de rendu. Même sans le
Filter on aurait déjà une très bonne pédale mais le Filter démultiplie les
possibilités sonores de l’engin. Dans la pratique, sur scène et telle
quelle ça fait déjà une pédale deux en un, mais si en plus vous y branchez
un pédale d’expression pour piloter le réglage Frequence, c’est carrément
une dix en une. Et en studio... on n’a plus de nombre pour décrire la
multiplicité des sons fuzz que l’on obtient, très différentes : sourdes ou
très aiguës creusées ou au contraire boostées en medium, légères ou
épaisses comme une purée de grand-mère, avec ou sans délitement du son,
bref... Le volume général permet en outre de booster, de minorer ou de se
maintenir au niveau du son clair quels que soient la guitare et l’ampli
utilisés.
A l’arrivée la Plus Ultra 213 s’avère être un effet vraiment sympa qui
démarre en lisière de disto tout en ayant toujours un caractère fuzz
affirmé même s’il ne marche pas forcément dans les pas des grands nom du
genre. Il conviendra parfaitement bien pour une utilisation ponctuelle
dans tout ce qui est le blues/rock ou le hard des années 70, ou plus
soutenue pour du stoner, du grunge ou du garage rock. Une pédale
convaincante, originale et séduisante.