La prose de Judge Fredd
Vous êtes ici : Accueil » Bancs d’essais » Amplis » The next step

Peavey Vypyr VIP-3

The next step

D 29 août 2013     H 19:57     A Judge Fredd    


agrandir

Peavey revisite ses Vypyr les faisant évoluer en Vypyr VIP (Variable Instrument Performance), concept poly instruments qui fait qu’un Vypyr devient tout à la fois un ampli guitare électrique, un ampli basse et un ampli guitare électroacoustique. Intrigués ?

J’en vois qui salivent d’avance tandis que d’autres font déjà la moue genre « mékeskecétilkeustruklahankôr ? » . J’avoue que j’étais moi-même resté dubitatif lorsqu’on m’avait présenté les VIP au NAMM, d’autant que je n’avais pu les tester et c’est donc avec pas mal de points d’interrogation que nous l’avons déballé, au journal, en compagnie de l’excellent Pascal Vigné, venu pour l’occasion nous aider à pousser la bête dans ses retranchements. La série se compose de trois modèles VIP-1, 20W, VIP-2, 40W et VIP-3 celui qui nous occupe, d’une puissance de 100W.

Plumage

Niveau look, Peavey a déjà fait mieux, disons qu’on reste dans la lignée des précédentes Vypyr Series, c’est très (trop ?) sage, avec du noir, du noir et encore du noir. Au moins, on ne risque pas d’être distrait par la déco. Heureusement, une fois l’ampli allumé, l’écran LCD et une armée de LED se chargent d’égayer un peu le bestiau. Le panneau des commandes comporte de droite à gauche, l’entrée instrument, un encodeur de recherche (on le tourne) et de sélection (on appuie dessus) des presets, simple et efficace, pour naviguer à l’intérieur des quelques 400 presets inclus dans le VIP-3.

Ca se complique un peu avec les trois encodeurs suivants, dont les fonctions varient selon le mode dans lequel on se trouve (jeu, édition…). Pour bien comprendre leur destination, il faut savoir que le VIP-3 vous donne accès à :

- des modélisations d’instruments (sitar, dobro, guitare acoustique, baritone, synthé etc.) accessibles via le premier encodeur, Instruments/Stomp

- des effets simples dits Stomp (stompboxes) (fuzz, wah, compresseur, phaser, boost etc.) dont le choix se fait également via le premier encodeur

- des modélisations d’amplis (6505+, XXX, Butcher, British (AC30), Trace Elliot (pour la basse et l’acoustique) etc.) atteignables via le second encodeur Amp

- des effets plus complexes, types effets en rack, dixit Peavey, avec plus de paramètres, (octaver, leslie, chorus, flanger etc.) auxquels on accède via le troisième encodeur Effects.

JPEG - 163.5 kio

Je m’arrêterai là dans la description des nombreuses fonctions de ces trois encodeurs, car je ne saurais être aussi précis et exhaustif que l’excellent mode d’emploi (en anglais) téléchargeable sur le site Peavey. Suivent cinq autres encodeurs, plus faciles à appréhender d’emblée : pre gain, low, mid, high et post gain. Mais attention, en mode édition, ils servent aussi à régler les paramètres des effets par exemple. La section Master comporte un Master Volume et le fameux Power Sponge maison qui, ici, module la puissance de l’ampli de 1 à 100W. On trouve encore en façade des LED témoins (mode loop, mode édition, tap tempo) ainsi qu’une entrée CD/MP3, une sortie casque et une prise USB, pour charger/stocker des presets etc.

A l’arrière c’est moins fourni avec juste une prise dédiée aux pédaliers Sampera de la marque pour augmenter encore les possibilités de l’ampli en temps réel grâce notamment aux pédales d’expression et contrôler l’ensemble au pied, l’interrupteur général et l’embase de la prise d’alim. On note le panneau arrière, comportant juste une ouverture plus ou moins ovale pour conserver au VIP-3 un bon rendu des basses.

Ramage

A l’essai, on est d’abord frappé par la puissance disponible. Le VIP-3 ne fait pas semblant, c’est une bonne brutasse et on est bien content de disposer du Power Sponge pour modérer ses ardeurs. Deuxième motif de satisfaction, y a du bas ! A tel point que sur certains sons, les yeux fermés, on se demande si on est pas sur un stack avec un 2x12 fermé. C’est l’avantage de jouer sur un ampli prévu aussi pour la basse : Peavey n’a pas fait l’impasse sur les fréquences graves. Troisième sujet d’étonnement, les presets. Quand on parcout le catalogue d’un tel ampli, on a souvent affaire à des élucubrations d’ingénieurs surtout destinées à montrer les possibilités de la machine. Ben pas là ! Bien sûr, sur les 400 presets, il y en a de plus ou moins intéressants, mais force a été de constater qu’un grand nombre d’entre eux étaient suffisamment crédibles pour être utilisés tels quels. On note particulièrement certains sons type « gros graoûh » beaucoup plus réalistes que ce à quoi la modélisation nous a en général habitués. Les simulations d’instruments apportent un plus indéniable pouvant vous éviter éventuellement d’emporter un dobro ou une acoustique pour juste un morceau ou vous donnant la possibilité d’imiter ponctuellement un son de sytnthé. Plus bizarre encore, on peut essayer les presets basses avec une électrique c’est marrant.

Ca déménage !

Au final, le Vypyr VIP-3 est un ampli plutôt convaincant capable, même en n’utilisant que les presets, de sons très exploitables en scène, ouvrant aussi sur des sonorités parfois inattendues, doté de tous les avantages et raffinements d’un ampli à modélisation moderne, mais sachant rester simple et immédiat d’emploi. Si en plus vous êtes multi instrumentiste… C’est le pied !


Autres infos
  • Concept poly instruments
  • Réalisme de certains sons
  • Puissant
  • Facile d’emploi
  • Look trop sage
  • Prix indicatif : 416 €
  • Distribution :
    Peavey Europe

Portfolio

 

Mots-Clefs

Amplis/Préamplis
100 W A modélisation Combo
Type d’article
Avec vidéo Banc d’essai
Musiciens/Groupes
Pascal Vigné
Marques
Peavey
Numéro
GX58

 

Plus sur le web


Rechercher

5 articles au hasard

1.  Le préampli

2.  Surfin’ USA

3.  Richement dotée mais...

4.  Quatrième du nom

5.  Pleine de ressources


Dans la même rubrique

21/01/2017 – Crunch master

21/10/2016 – Hard as a rock !

25/08/2016 – Le changement c’est maintenant

21/06/2016 – Pas assez cher mon fils…

20/04/2016 – Poulbot