Au premier abord on a un boîtier de taille standard proposant une entrée, une sortie et une prise pour alim externe 9V. C’est plutôt classique, sauf que sur le vernis on ne trouve pas une sérigraphie appliquée directement comme d’habitude, mais un film plastique, le même que celui utilisé pour les automobiles (rallyes, publicités etc.), autorisant des décorations qui seraient difficiles à réaliser sinon en les peignant à la main, ce qui prendrait beaucoup plus de temps. Le modèle testé n’accepte pas d’alimentation par pile, mais il est possible que cela évolue.
- La version II de la Lucy’s Drive adopte un format plus pedalboard friendly.
La Lucy’s Drive est donc un overdrive inspiré par le Klon Centaur. Alors entendons-nous bien, il ne s’agit pas d’un simple clone (malgré le clown qui l’orne et vous lorgne). Au départ, Doc fabrique quelques pédales pour lui, pour des amis, et c’est là qu’on lui parle du Klon Centaur qui n’était à l’époque plus fabriqué (il l’est de nouveau depuis peu) et atteignait (atteint toujours d’ailleurs) des sommes folles en occasion. Doc se met au boulot et pense dans un premier temps se contenter de cloner la pédale (d’où le clown/clone). Mais chemin faisant, il y met son grain de sel, travaillant notamment sur le taux de signal dry réinjecté et sur un voltage variable en sortie, les deux apportant à l’engin un côté très vivant, très dynamique. Ne prenant pas partie dans le débat pour ou contre le True Bypass il décide de proposer deux versions de la Lucy’s, l’une, True Bypass, potards blancs comme celle qui nous occupe, l’autre avec buffer, potards noirs. Bref, après quelques temps de développement, il arrive quasiment à la pédale que nous avons sous les yeux.
Ca tape !
Alors on branche et, tout de suite, on est impressionné par le grain très authentique, très « amp like » de la pédale. On part d’un crunch quasi clean, très subtil en maintenant le gain dans son premier quart, en n’oubliant pas de pousser le volume de façon à donner du corps, et là, déjà on a toute une palette à dispo grâce au Tone extrêmement bien étagé, changeant énormément le rendu, tout en restant musical et exploitable tout au long de sa course. On pousse le gain jusqu’à la moitié, on est dans la saturation vintage, de bon ton avec laquelle il est surjouissif d’aligner une rythmique rock ou de laisser résonner un accord de Sol, toutes harmoniques dehors. Dans la deuxième moitié de la course du gain on va épaissir et densifier la saturation de manière très linéaire mais toujours avec goût c’est très plaisant, ça aide à jouer, c’est inspirant. J’ai également testé la Lucy’s Drive sur des sons crunch et saturés : elle leur apporte un surcroît de saturax et d’harmoniques sifflantes, donnant du relief même à des amplis un peu neutres. La pédale est très réactive, très dynamique et, se situe clairement dans la crème des overdrives. Enfin, je l’ai confiée aux bons soins du bassiste de Cour Supreme qui l’a adorée et adoptée, trouvant qu’elle lui apportait le poil de saturation et de dynamique qui lui manquait depuis que la loi sur le bruit et son dos fragile lui interdisent de dégainer son SVT et son baffle 8x10.
Amateurs d’overdrive de haute volée vous pouvez cesser d’enchérir sur Ebay ou de traquer l’oiseau rare sur Ishibashi, votre quête est terminée grâce à Doc et à sa Lucy’s Drive.