A l’ouverture de la boîte, on trouve un émetteur assez joliment dessiné qui peut se clipser fermement sur une ceinture ou une sangle de guitare grâce à une agrafe aussi fine qu’efficace. On note la prise jack propriétaire destinée au jack maison, de bonne facture, fourni, qui permet un verrouillage côté émetteur pour éviter tout débranchement involontaire, le bouton de mise en marche accompagné de sa LED témoin et le petit écran LCD indiquant le numéro du canal de transmission utilisé. On fait glisser le capot pour découvrir le logement des deux piles AA nécessaires au fonctionnement de l’appareil , un trim pot d’ajustement du niveau de sortie difficilement accessible à première vue, sauf que... eh oui Audio-Technica a pensé à tout : un petit tournevis logé juste au-dessus des piles vous est fourni pour tourner le trimpot. Bien vu ! Reste un switch pour appairer l’émetteur et le récepteur sachant que les deux éléments sont appairés en usine et que vous n’aurez donc rien à faire à moins de vouloir changer le canal utilisé ou d’utiliser un deuxième émetteur avec le même récepteur (oui c’est possible).
Bien vu les deux sorties
Le récepteur ressemble à une pédale d’effet un peu large qui accepte une alimentation allant de 9 à 12VDC, ce qui autorise l’utilisation d’une alim de pedalboard, même si l’appareil est livré avec sa propre alim externe. Juste à côté de la prise d’alim, on trouve un switch pour choisir comment on va utiliser les deux sorties audio : soit on utilise les deux, A et B, en même temps et on peut couper l’une des deux (la A), ce qui veut dire qu’on peut raccorder le récepteur à deux amplis, couper la sortie A quand on est en rythmique et se servir des deux quand on est en chorus par exemple. Soit on peut basculer de l’une à l’autre. Ce dernier mode ouvre différentes possibilités : on branche un accordeur sur la sortie B et du coup quand on switche, cela revient à couper son signal le temps de s’accorder ; ou alors on branche deux amplis différents (ou deux chaînes d’effets) sur les sorties A et B et on switche tranquille (grâce au switch du dessus) de l’un à l’autre (rythmique/solo ou son clair/son saturé) ; on peut aussi à condition d’avoir deux émetteurs se faire une chaîne acoustique (guitare électroacoustique → récepteur → ampli électroacoustique) et une chaîne électrique (guitare électrique → récepteur → ampli électrique). Sur la gauche du panneau de contrôle, deux LED s’allument en vert et/ou en rouge suivant la sortie utilisée. Juste à côté, deux bouton poussoirs, l’un pour faire défiler les différents canaux, l’autre pour appairer émetteur et récepteur, précèdent l’écran LCD indiquant le numéro du canal en cours et deux autres LED l’une indiquant les pics (distorsion) du signal et l’autre attestant de la prise en compte de l’émetteur. Enfin une série de trois témoins lumineux vous indique le niveau des piles de l’émetteur. On notera aussi qu’Audio-Technica fournit deux bandes de scratch pour fixer le récepteur dans un pedalboard.
On the air
A l’essai, on constate premièrement que la mise en service est simplissime : on branche, on allume, ça marche. Le son de la guitare est respecté et sans avoir procédé à de minutieuses mesures, à l’oreille, on ne constate pas de différence flagrante avec un simple jack, bref le System 10 fait bien le job. De plus, durant tout l’essai, rien n’est venu interférer ou altérer la transmission, Le seul bémol au tableau vient de sa portée de 18,3 m. Cela veut dire que vous pouvez vous déplacer de 18m à gauche, à droite, en avant et en arrière de votre pedalboard. Ça conviendra à pas mal d’utilisateurs pour qui le sans fil est surtout un moyen de se débarrasser du câble guitare mais si, comme moi, vous aimez à vous balader dans le public ou à sortir du club dans lequel vous jouez pour faire le guignol dans la rue, le rayon d’action du System 10 Stompbox sera peut-être un peu juste. A vous de voir, mais si cela vous suffit, alors pas de problème.
Le System 10 est un appareil bien conçu, esthétique et fiable dont le petit plus vient bien sur de ses deux sorties qui autorisent pas mal de variations. Alors quand allez-vous vous débarrasser de ce vilain câble pour goûter aux joies du sans fil ?