La prose de Judge Fredd
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Le(s) haut(s)-parleur(s)

D 1998     H 17:53     A Judge Fredd    


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Le haut-parleur, comme plusieurs autres maillons de la chaîne du son, est la mise en application d’un principe simple : le courant, lorsqu’il circule dans un conducteur, génère un champ magnétique.

Vue en coupe d'un HP
Vue en coupe d’un haut-parleur
(Source www.magma.fr)

On prend donc un cylindre en carton que l’on entoure d’un fil de cuivre bobiné de façon régulière, de manière à augmenter la force du champ magnétique, chaque spire venant ajouter son champ à celui des autres. Grosso modo, lorsque le signal émis par votre guitare sort de l’ampli de puissance, il arrive dans ce bobinage et crée un champ magnétique, transformant temporairement notre montage en aimant. Si vous avez joué étant petit avec deux aimants, vous savez que deux faces de même polarité se repoussent. On place donc notre bobinage au centre d’un gros aimant en forme de rondelle. Lorsque le bobinage se charge magnétiquement, son champ magnétique et celui de l’aimant rondelle entrent en interaction. Résultat : le bobinage se déplace. Il suffit maintenant de lui adjoindre une membrane en forme de cône, qui transmettra ce mouvement à l’air ambiant et le tour est joué. Bien entendu le son délivré sera fonction de la qualité des matériaux employés, de la précision du montage, de la taille et du poids de chaque élément, de l’ébénisterie et de la configuration dans laquelle le HP sera installé, ainsi que de son impédance.

Un Vintage 30 prêt à rugir

Cette dernière est la résistance que le HP oppose au courant de par sa structure électrique et les déplacements physiques engendrés par son fonctionnement. Elle se mesure en ohms. Il est impératif de faire coïncider la valeur d’impédance indiquée sur le HP ou le baffle utilisé avec celle du sélecteur d’impédance de votre ampli, car non seulement le rendement et le grain sont assez différents suivant que l’on joue en 4, 8 ou 16 ohms (valeurs les plus répandues) mais dans le cas d’un ampli à lampes, on peut tout bonnement flinguer le transfo de sortie. Sachez encore que l’impédance d’un baffle change suivant le câblage adopté par le fabricant : série ou parallèle. En série, les HP sont câblés à la suite les uns des autres (le + du jack est relié au + du 1er HP, le - du 1er HP au + du 2ème et ainsi de suite jusqu’au dernier HP dont le - est relié au - du jack), leurs impédances s’additionnent augmentant l’impédance générale. Avec 2 HP de 8 ohms, cela donne : 8+8= 16. En parallèle, les HP sont câblés parallèlement les uns aux autres et l’impédance est divisée suivant la formule suivante (toujours avec 2 HP de 8 ohms) : (8x8) :(8+8) = 64:16 = 4. Pour simplifier, disons qu’un montage en parallèle ne comprenant que des HP de même impédance, sera d’une impédance égale à celle d’un HP divisée par le nombre de HP. On peut bien sûr alterner les deux types de câblage, ce qui est le cas dans les baffles comprenant quatre HP ou plus. Exemple pour un baffle comprenant 4 HP de 16 ohms : branchés deux par deux en série, cela nous donne deux montages de 32 ohms. En branchant ces deux montages en parallèle, on obtient un baffle 16 ohms. Vous pouvez aussi consulter les documents liés en fin d’article (source Amp-Tek).

Bien d’autres combinaisons sont possibles aussi penchez-vous sur cet aspect lors de l’achat d’un ampli ou d’un baffle. Dans le cas d’un stack, et si vous n’avez pas d’idée arrêtée sur la question, privilégiez les baffles à sélecteur d’impédance que la plupart des marques proposent désormais.

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